Après les attentats de Paris et de Copenhague, un “poids très lourd pèse sur les épaules de l’école”, a jugé mardi la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, lors d’une visite dans un collège parisien au côté de son homologue danoise.
Christine Antorini et Najat Vallaud-Belkacem se sont rendues mardi matin au collège Gustave-Flaubert, dans le sud-est de Paris, pour échanger avec des élèves, après les attentats parisiens des 7 et 9 janvier qui ont fait 17 morts, et ceux des 14 et 15 février à Copenhague qui ont fait deux morts.
[…] Christine Antorini a insisté sur l’importance de l’éducation après ces attaques : “Tous les élèves doivent discuter ensemble, il ne faut pas juste qu’ils en entendent parler, il faut qu’il y ait un dialogue, avec tous les enfants.” […]Interrogée par des élèves sur sa réaction immédiate à l’annonce de l’attentat contre Charlie Hebdo, la ministre française a raconté qu’elle était “sous le choc”. “C’était comme si le ciel m’était tombé sur la tête”, a-t-elle dit. “J’ai eu très mal, parce que je suis de culture musulmane. Je me suis dit pas encore !, pas au nom de la religion”, a poursuivi Najat Vallaud-Belkacem, avouant avoir redouté la “logique” qui voulait que “le pays tout entier fonce dans l’amalgame”.