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Le tribunal de Valenciennes a condamné, ce lundi, un marginal de près de 40 ans, pour exhibition sexuelle et outrages. Les faits s’étaient déroulés, mercredi 11 mars, dans le train de 23 heures vers Valenciennes, puis en gare et jusqu’à l’hôpital, où le prévenu a commis des dégradations.

Aldekader Kerrak, qui vit à Noyelles-sous-Lens (mais déclare aussi une autre adresse à Cambrai…), est un habitué des filouteries dans le train, son casier qui comporte pas moins de 32 mentions en atteste. Il avait aussi déjà commis une agression sexuelle sur une passagère, le 9 juillet 2012, ce que n’a pas manqué de lui rappeler, lundi au tribunal, le procureur adjoint Ludovic Duprey alors que le prévenu était présenté en comparution immédiate.

Ce soir-là, le prévenu a bu quelques bières et se pique de draguer la gente féminine dans le train qui le conduit à Valenciennes. Il remarque la contrôleuse, la couvre de flatteries et la poursuit ainsi de ses assiduités, de rames en rames… Alors que la cheminote commence à contrôler, il s’assoit enfin, mais pas vraiment pour se calmer. Comme elle le déclarera à ses collègues et aux enquêteurs, elle le voit mettre ses mains dans son pantalon, sortir son sexe et se masturber. Lors de son contrôle, il ne daignera même pas sortir ses mains, ainsi affairées, demandant à l’agent de repasser plus tard…

La cheminote avertit alors les agents de sécurité en gare, qui préviennent aussi la police. Un comité d’accueil qu’Aldekader Kerrak couvrira d’insultes, de menaces de mort et de crachats. Il s’énerve, car il s’estime injustement accusé, se plaint aussi de coup à l’arcade après avoir été plaqué au sol par les forces de l’ordre. À l’audience, il nie encore : « Elles sont où les preuves ? ». « La contrôleuse n’avait pas d’intérêt à raconter tout cela, c’est un agent assermenté, et elle ne vous connaissait même pas », lui a fait observer la présidente Géraldine Vuillemin.

Le procureur adjoint a vu en lui « quelqu’un d’extrêmement préoccupant, un bulldozer de la délinquance ». De requérir trois ans de prison ferme. « C’est la certitude que les trains circuleront de façon plus tranquille ». Rappelant une précédente condamnation pour violence, il a voulu faire reconnaître l’état de récidive, ce qu’a contesté Me Renard pour la défense : « Il n’y a pas eu d’agression. Il a certes été virulent verbalement, mais il n’a pas commis de violences physiques ».

Le tribunal a finalement condamné Aldekader Kerrak à dix-huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Il devra en outre indemniser les deux policiers qui s’étaient portés partie civile, à hauteur de 250 et 300 € ainsi qu’un agent SNCF pour 300 €. La contrôleuse, elle, n’était pas à l’audience, et ne s’était pas portée partie civile.

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