A quatre jours du premier tout des élections départementales, la CGT a publié, mercredi 18 mars en fin de journée, une déclaration très violente contre le Front national.
Dans ce texte intitulé “l’imposture sociale et le racisme de l’extrême droite sont des poisons pour le vivre ensemble“, la centrale syndicale dirigée par Philippe Martinez affirme que “l’extrême droite en général et le FN sont un poison se distillant dans notre corps social et brisant les fondations de notre république sociale“.
“Les organisations professionnelles et territoriales de la CGT avec d’autres organisations syndicales, affirme la déclaration, luttent depuis toujours contre les idées racistes, xénophobes et réactionnaires de l’extrême droite, qui n’ont qu’un seul but: diviser les salariés, affaiblir leurs droits, pour favoriser le grand patronat. Les attaques du patronat et des libéraux vis-à-vis du monde du travail renforcent l’aigreur de nombreux salarié(e)s, privé(e)s d’emplois et retraité(e)s confrontés dans leur quotidien à une crise sociale grave, à se tourner vers les partis politiques d’extrême droite et en particulier le FN“. […]
Cette déclaration de guerre de la CGT au Front national, au nom d’une volonté affichée de “vivre ensemble” intervient alors que depuis son élection, Philippe Martinez s’inquiète de la pénétration des idées du Front national au sein même du monde ouvrier et auprès de sympathisants, voire de militants, de la centrale cégétiste.
Le 17 février, lorsqu’il a été reçu pour la première fois par François Hollande, le secrétaire général de la CGT a consacré le premier quart d’heure de l’entretien à exprimer ses préoccupations sur la montée du FN. Il s’est particulièrement alarmé de l’exploitation faite par le FN de la question des salariés détachés, évoquant notamment les distributions de tracts par des militants frontistes devant des entreprises où il y a beaucoup de salariés détachés, comme à Saint-Nazaire, pour “jeter de l’huile sur le feu” et “semer la division“. “On leur avait promis le changement qui n’arrive pas, avait-il commenté devant la presse le 5 mars, et forcément ils font de mauvais choix“.[…]