Voile à l’université, menus sans porc dans les écoles : Sarkozy et Valls ont trouvé de nouveaux terrains d’affrontement.
Chaque jour, le duel entre Manuel Valls et Nicolas Sarkozy s’enrichit d’un nouvel épisode. Mardi soir, ils se sont affrontés sur la question du voile islamique à l’université et sur les repas dits de «substitution» dans les cantines scolaires. Sur TF1, le président de l’UMP s’est demandé quelle serait «la cohérence d’un système où on interdirait le voile à l’école, au collège, au lycée et où on l’autoriserait à l’université».
Il a également soutenu la décision du maire UMP de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, de ne plus servir de plats sans porc dans les écoles de sa ville. «Si vous voulez que vos enfants aient des habitudes alimentaires confessionnelles, vous allez dans l’enseignement privé confessionnel», a estimé l’ancien chef de l’État.
En 2003, ministre de l’Intérieur, il avait lancé au premier secrétaire du PS François Hollande qui défendait l’interdiction du voile à l’école: «La loi qui exclura les petites parce qu’elles croient les poussera dans des écoles confessionnelles musulmanes où le voile ne sera plus une possibilité mais une obligation!»
Depuis, Nicolas Sarkozy revendique d’avoir «changé». Pour Manuel Valls, il s’est «droitisé». En Meurthe-et-Moselle mardi soir, le premier ministre a assuré qu’en se prononçant pour l’interdiction du voile à l’université dont, selon lui, «on sait parfaitement qu’elle ne peut aboutir», Nicolas Sarkozy se mettait «encore une fois à courir après l’extrême droite». Valls s’est dit «choqué», aussi, par la suppression des repas sans porc.
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