Un ressortissant roumain de 21 ans a été intercepté par la douane. Jugé en comparution immédiate, il a été incarcéré à la sortie du tribunal.
C’est le procès d’un lampiste. « L’un des maillons du réseau de ce transport de clandestins, précise son avocate Me Carpentier, c’est une évidence. Aujourd’hui, il n’a pas le choix, il préserve sa vie et celle des siens. » Présenté en comparution immédiate, jeudi 19 mars, devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin, Ion Calin, 21 ans, a écopé de huit mois de prison et a été incarcéré dans la foulée à la maison d’arrêt de Laon.
Le ressortissant roumain, comme il l’a expliqué avec l’aide d’une interprète, ne connaissait aucune des personnes convoyées, dix-sept hommes et une femme. « À trois reprises, il a dit qu’il les avait prises en stop », coupe la présidente. Car, à la barre, il affirme avoir reçu un coup de téléphone « en numéro masqué » afin qu’il prenne en charge un groupe de migrants, originaires du Bangladesh et du Pakistan, pour la majorité d’entre eux.
Mais le passeur maintient qu’une partie est montée non loin du port de Calais et que le reste des migrants a été emmené au fil de son escapade de Calais jusqu’au péage de Gauchy, où la douane, intriguée par la fourgonnette, l’a contrôlé, mardi 17 mars, en milieu de matinée. Dix-huit personnes dans six mètres carré qui ont payé « entre 6 000 € et 12 000 € » le voyage pour rallier l’Italie ou l’Espagne, évidemment que les conditions sanitaires étaient déplorables. […]
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