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La mouvance antiraciste malade du confusionnisme
(…) Ajoutons que parmi les organisations qui s’invitent aux festivités de l’antiracisme se trouvent des mouvements qui feraient se retourner dans leurs tombes les pères tutélaires du combat émancipateur. Voir l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) homophobe, antiféministe et ultraréactionnaire, appeler à battre le pavé de la fraternité, cela fait drôle. Mais que dire du Parti des Indigènes de la République (PIR) ? L’un de ses mots d’ordre favoris est « La République est une religion islamophobe », ce qui en dit long sur sa grille d’analyse. Mais pour l’occasion, le PIR est allé encore plus loin en publiant un communiqué qui prétend dire « Non au philosémitisme d’Etat ». Pardon ? On y lit ceci : « Il est temps d’en finir avec tous les visages du racisme républicain dont l’islamopohobie, la négrophobie, la rromophobie et cet étrange philosémitisme ».
Résumons : non seulement l’antisémitisme est chassé de la catégorie du racisme, mais il existerait une forme nouvelle de xénophobie baptisée « philosémitisme d’Etat ». Bref, l’Etat est coupable d’allégeance envers les juifs. Sauf erreur on n’avait jamais lu ça depuis les pires atrocités sur « la France juive » et ses relents nauséabonds. A ce compte, il faut demander à Alain Soral et sa joyeuse bande d’assurer le service d’ordre idéologique de la manifestation.
Soyons clairs. Qu’une telle littérature puisse encore avoir droit de cité est proprement ahurissant. Que ceux qui crient tous les matins au retour programmé de la « bête immonde » puissent s’en accommoder relève d’une grave perte de sens commun. Que des partis de gauche ayant pignon sur rue, des syndicats reconnus ou des associations respectables (voir ci-dessous la liste dans son intégralité) puissent défiler aux côtés de gens assumant un antisémitisme décomplexé sonnent comme une défaite morale dont certains auront du mal à se remettre.
(…) Marianne
A la veille des élections départementales, 125 associations locales ou nationales appellent à manifester contre le racisme dans une vingtaine de villes en France, ce samedi 21 mars.
Le 21 mars prochain nous appelons à manifester pour la journée mondiale contre le racisme.
Cela prendra place dans un contexte marqué par l’attaque de Charlie Hebdo suivi de l’attentat antisémite de la porte de Vincennes. Nous condamnons ces meurtres et nous refusons que cela soit utilisé pour banaliser l’islamophobie et renforcer les politiques d’Etat racistes et liberticides.
Nous refusons que cela soit utilisé pour légitimer les théories d’un « choc des civilisations » qui dressent des populations les unes contre les autres en raison de leur religion réelle ou supposée.
Nous condamnons l’islamophobie et l’antisémitisme et toutes les formes de racisme comme nous condamnons les stigmatisations contre les quartiers populaires.
Nous refusons les actes négrophobes.
Nous refusons la chasse aux migrantEs et aux Rroms et les limitations à la liberté de circuler.
Nous refusons toute restriction à nos capacités de résister aux politiques antisociales au nom d’une « union nationale ».
Nous refusons de nous résigner à la montée de l’extrême-droite qu’elle prenne la forme du Front national, des groupes ouvertement fascistes et agressivement islamophobes ou/et antisémites.
Nous dénonçons les gouvernements qui ont renforcé la chasse aux sans-papiers, le quadrillage des quartiers populaires et qui contribuent pleinement à la montée du racisme et des idées réactionnaires, notamment homophobes et sexistes.
A cela nous opposons notre volonté de vivre ensemble et notre exigence d’égalité des droits et de justice sociale.
C’est pourquoi le 21 mars nous manifesterons ensemble en France et dans tous les pays du monde contre le racisme et contre le fascisme.
Pas de discours, l’égalité ou rien !
Nous exigeons :
La fin des contrôles au faciès
L’arrêt des démantèlements de camps de Rroms
Le retrait des lois racistes dirigées contre les MusulmanEs
Le retrait des lois liberticides et sécuritaires
La régularisation de touTEs les sans-‐papiers avec une carte de séjour de 10 ans
La fermeture de Frontex, des centres de rétention et la liberté de circulation et d’installation
Le droit de vote des étrangers
Parce que notre indignation n’est pas sélective, nous n’oublions pas, aux côtés des victimes des attaques de Charlie hebdo et de l’Hyper-Cacher, les milliers de migrantEs disparuEs en Méditerranée et ailleurs, les victimes des violences policières dans nos quartiers ainsi que Rémi Fraisse, manifestant tué par la police. Nous n’oublions pas les mortEs de Gaza, de Homs, du Nigéria ou de Kobané et toutes les victimes de la guerre comme nous n’oublions pas les victimes de la violence d’extrême-droite.
C’est en leur mémoire que nous appelons à descendre massivement dans la rue le 21 mars prochain.
Signataires
A l’initiative de l’UNSP (Union Nationale des Sans-Papiers)
Premiers signataires (19 février) :