Durant plus d’une année, une équipe d’Albanais installée à Mulhouse a écumé le Grand-Est à la recherche de maisons individuelles à cambrioler. Le 9 février dernier, une centaine de gendarmes et policiers ont mis fin aux agissements de ce réseau venu de l’Est.
Plus de 150 maisons cambriolées … Peut-être même plus. Les gendarmes de la compagnie d’Altkirch, d’où l’enquête est partie, évoquent au moins 200 cambriolages. Les premiers vols ont débuté courant 2014. Les cibles : les résidences principales, visitées en pleine journée alors que leurs propriétaires sont au travail.
Si le Sundgau était le terrain de chasse privilégié de cette équipe à tiroirs, la zone géographique était bien plus large puisque les enquêteurs de la brigade de recherches sont remontés dans le Bas-Rhin, en Haute-Saône, dans le Doubs et le Territoire de Belfort. Convaincus d’avoir affaire à une équipe structurée, les gendarmes avaient obtenu qu’une information judiciaire soit ouverte en début d’année.
Les militaires sont allés ensuite très vite puisqu’une vaste opération a été menée le 9 février dernier au petit matin. Plus de 90 militaires, des policiers, des hommes du GIR (groupement d’intervention régional), de la police aux frontières ont été mobilisés sur une quinzaine d’objectifs principalement situés à Mulhouse. Une dizaine d’individus, tous issus de la communauté albanaise, ont été interpellés. Deux d’entre eux, la tête du réseau (35 ans) et le receleur (41 ans), ont été placés en détention provisoire.
Hier, à l’occasion d’un point presse, le procureur de la République, Dominique Alzéari, a souligné l’efficacité des enquêteurs : « Une trentaine de personnes ont été mobilisées pour cette affaire. C’est le travail d’enquête sur le terrain et les recoupements d’informations et de renseignements qui ont permis de remonter jusqu’à la tête du réseau. Il faut savoir que le phénomène des cambriolages a littéralement explosé ces deux dernières années en zone gendarmerie. C’est pourquoi des moyens exceptionnels ont été mis en place pour enrayer le phénomène. On parle tout de même de 150 cambriolages clairement imputables à cette équipe sur à peine une quinzaine de mois. Les gendarmes ont été assistés par un groupement d’intervention régional. » […]
