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Pour Renaud Dély, journaliste au Nouvel Obs, le FN, malgré son meilleur résultat à une élection locale, a échoué dans la conquête de la première place et peine à s’imposer en force d’alternative crédible pour 2017.

Le Front national est une maladie honteuse, un cancer qui ronge la République et l’on ne combat pas une maladie honteuse en regardant ailleurs.

Le Front national ne s’use que quand on le combat. Lancinante, récurrente, permanente, il est une question qui pollue le débat public depuis 30 ans que le parti d’extrême droite a émergé sur la scène politique : faut-il en parler ? Le disséquer, le condamner, pointer sa nature fondamentalement anti-républicaine, n’est-ce pas lui offrir une publicité inespérée et, au final, le servir ? […]

Bien sûr, le parti d’extrême droite s’enracine. Il obtient son meilleur résultat lors d’une élection locale, nationalise son implantation territoriale, et progresse de 7 points en quatre ans puisqu’il avait obtenu 19% en moyenne dans les cantons où il était présent en 2011. Mais sa dynamique s’est enrayée pour la première fois depuis que Marine Le Pen a repris les rênes de cette petite entreprise familiale, en 2011. […]

Or, dimanche prochain, le second tour des élections départementales devrait conforter ce retour au clivage droite-gauche, l’UMP étant promise à conquérir une bonne trentaine de départements quand le FN n’est pas encore certain de pouvoir en arracher un seul. C’est l’une des raisons pour lesquelles la stratégie dite de “Front républicain”, malheureusement abandonnée par Nicolas Sarkozy, apparaît plus utile que jamais pour empêcher Marine Le Pen de tisser sa toile. Que le PS et l’UMP prennent simultanément conscience de l’ampleur et de la nature de la menace frontiste et alors, loin d’être inéluctable, l’ascension du lepénisme redeviendra résistible. […]

Nouvel Obs

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