Nicolas Sarkozy a affirmé mardi devant le groupe UMP à l’Assemblée qu’il fallait “attaquer le FN brutalement, frontalement”, que c’était “une question de vie ou de mort” pour son parti, ont indiqué plusieurs députés de cette formation à l’AFP.
“Il n’y aura aucune alliance avec le FN. Tout candidat qui se risquerait à une alliance serait instantanément exclu de l’UMP”, a réaffirmé le président de l’UMP, ajoutant, à cinq jours du second tour des élections départementales, qu’il “n’y aurait pas l’ombre de l’ombre d’une hésitation”.
M. Sarkozy a également affirmé qu’il y avait “une poussée du FN en zone péri-urbaine et en zone rurale”, ont rapporté les mêmes sources.
“Dans certains départements, le FN a fait des scores extravagants. Xavier Bertrand pourrait mieux en parler que moi dans l’Aisne”, a-t-il ajouté.
Il y voit “plusieurs raisons: dans certains territoires, c’est sociologique. Dans d’autres, cela concerne plus particulièrement les zones frontalières. Enfin dans d’autres, nous payons nos haines internes et nos divisions”.
“Nous ne pourrons pas continuer à avancer sans donner de solution pour les zones péri-urbaines et pour les zones rurales. Nous ne répondons pas au malaise avec de la 4G, le maintien des écoles, des bureaux de poste et des brigades de gendarmerie. Ce n’est pas suffisant”, a martelé M. Sarkozy.
“Nous avons investi des milliards dans les +quartiers+ et ceux-là crèvent en silence. Toutes les douleurs qui ne s’expriment pas sont pires que les douleurs qui s’expriment”, a-t-il ajouté, selon les sources.
Sur les questions de laïcité, “il faut appliquer la règle républicaine fermement”, a-t-il réaffirmé. Selon lui, il faut “faire de la défense de la règle républicaine un ADN” pour l’UMP.
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