Du 16 au 21 mars, l’Éducation se mobilisait contre le racisme et l’antisémitisme. Le Point.fr a donné la parole à des collégiens de région parisienne.
Masculine, riche, vieille, blonde et à lunettes, c’est ainsi que ces collégiens se représentent la classe politique et médiatique. D’où leur bruyant étonnement lorsqu’une journaliste noire vient les interviewer : “On pensait que c’était juste quelqu’un qui passait”, s’exclament-ils en choeur.
Les larmes du malaise par LePoint
Samedi dernier s’est achevée la semaine de l’éducation pour agir contre le racisme et l’antisémitisme et sensibiliser les élèves au problème de l’intolérance et de l’exclusion. Pour ce faire, le ministère de l’Éducation nationale donnait des pistes d’action comme le débat, la projection de films ou de pièces de théâtre ou l’organisation d’expositions. Dans l’Essonne, trois membres de Rézus, un collectif qui se mobilise “pour la citoyenneté dans les quartiers”, étaient invités à discuter avec les élèves.
“Vous devez être solidaire et soutenir votre camarade quand on se moque de lui“, explique Farid face aux larmes du jeune Lukas qui raconte les insultes dont il est victime dans la cour de récréation. “Mais s’il y a encore des gens racistes, c’est que certains le permettent“, relève la jeune Sarah, soulignant que “Nicolas Sarkozy fait une grimace lorsqu’une musulmane s’adresse à lui” sur RTL.
Pour la petite Soraya, c’est Marine Le Pen “qui est raciste puisqu’elle souhaite le retour de ceux qui ne sont pas français dans leur pays“. “Je suis française mais quand même d’origine martiniquaise“, ajoute la jeune fille, rappelant qu’elle a deux cultures et se sent visée par les idées du FN. […]