Il n’est sans doute pas le seul dans ce cas, mais les agents pénitentiaires l’ont bien repéré : depuis les attentats à Paris début janvier, le comportement de Mehdi Touinsi a changé. Et pas dans le bon sens.
Mehdi Touinsi s’était fait remarquer dès son arrivée sur la Côte d’Azur, à l’été 2013. Ce Français d’origine algérienne, né à Laval il y a vingt et un ans puis élevé à Rennes, s’était distingué par deux vols aggravés qui l’ont envoyé à l’ombre pour huit mois. Les insanités dont il avait alors gratifié le tribunal, sanctionnées de trois mois ferme, et une peine de six mois notifiée par Rennes, ont prolongé son séjour carcéral.
En janvier 2015, c’est donc depuis la maison d’arrêt de Grasse que Mehdi Touinsi suit les attaques de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. Il parvient pourtant à poster sur Facebook une vidéo de « tête d’homme fraîchement coupée », agrémentée d’un : « C’est ce qui vous attend, vous les croisés, les mécréants ». Apologie du terrorisme, la sanction tombe le 20 février : un an ferme.
[…] ce jeune délinquant, au casier déjà lourd d’une dizaine de condamnations, continue à aggraver son cas. Le 6 mars, alors que son père lui rend visite, le détenu refuse de quitter le parloir. Il grimpe aux grilles et couvre d’injures les surveillants, qui l’évacuent non sans mal.Mais Touinsi n’a pas fini son numéro. « Dégagez de ma cellule ! Vous êtes chez moi, bande de b… » Alors que les agents pénitentiaires tentent de lui enfiler un pyjama, il se met à les bousculer, à leur porter des coups de pieds, à presser la gorge de l’un d’eux. […]
