Petites lunettes, chemise, François a choisi un look d’étudiant sage pour comparaître devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Loin de l’individu maniant une masse qui frappait sur les vitrines de la rue de Metz, le samedi 21 janvier.
«Je me suis laissé entraîner», raconte cet ancien étudiant en histoire, domicilié à Rennes et originaire du Mans. «J’étais près de Pau chez des amis. Nous sommes venus soutenir les occupants de la ZAD, pas pour casser», s’excuse le manifestant.
«Vous aviez quand même un masque à gaz», s’étonne la présidente, Anne Rivière. «Pour me protéger des lacrymogènes», rassure le prévenu, incarcéré depuis le 23 février après avoir demandé un délai pour préparer sa défense.
Selon lui, coupé de ses amis après «une charge des policiers», il s’est retrouvé avec «d’autres», décidés à «casser». «D’un côté les policiers, de l’autre nous. J’ai fait l’erreur de considérer les policiers comme des ennemis, les autres comme mes amis», raconte François qui se dit «concerné par l’écologie» mais pas un activiste. «On m’a donné une masse. Je m’en suis servi… Je suis désolé.»
Le cabinet Foncia et Habitat ont présenté les factures. Salées. Plus de 6 000 € pour Foncia, 31 800 € pour Habitat. […]
le parquet «pas convaincu par la défense» du prévenu qui a traversé la rue pour s’attaquer à la deuxième vitre. […]
Le tribunal a condamné François à 12 mois de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve et maintien en détention. Il devra payer plus de 31 000 € à Habitat. Le préjudice de Foncia reste à fixer.