Dimanche dernier lors du premier tour de l’élection départementale, le grand rabbin de Toulouse s’est vu demander par une déléguée d’un bureau de vote, au nom du principe de laïcité, de retirer sa kippa sous peine de ne pouvoir voter. Avraham Weill, qui a pu finalement accomplir son devoir électoral sans retirer son couvre-chef, a décidé de porter plainte pour discrimination.
Dimanche dernier à l’occasion du premier tour de l’élection départementale, Avraham Weill, le grand rabbin de Toulouse, accompagné de son fils, se rend dans son bureau de vote situé dans l’école Nord. Alors qu’il s’apprête à accomplir son devoir électoral, la déléguée d’un candidat communiste présente dans le bureau lui demande de retirer sa kippa au nom du respect du principe de laïcité. En l’absence momentanée du président du bureau, la déléguée soutenue par son époux réitère à plusieurs reprises son opposition au vote d’Avraham Weill. Finalement elle cède devant l’hostilité et sous la pression des autres personnes, électeurs et assesseurs, présentes dans le bureau, mais insiste pour porter l’incident au procès-verbal du scrutin.
“Je vote depuis l’âge de 18 ans et je n’ai jamais vu celà, jamais je n’ai connu de problème”
Une insistance qui conduit le rabbin à déposer plainte pour discrimination. Pour Avraham Weill, l’affaire prend un relief particulier car les faits se sont produits au lendemain du troisième anniversaire de la tuerie perpétrée par Mohamed Merah contre l’école juive Ohr Torah et alors que quelques jours plutôt Bernard Cazeneuve était à Toulouse pour assister à la signature d’une Charte de la Fraternité.
Merci à Sablier mouvant