Dans le Var, le Front national est arrivé en tête à l’issue du premier tour avec 38,90% des voix, et a déjà remporté le canton de Fréjus. Pour la socialiste Elsa Di Méo, secrétaire nationale au PS, « auteure » de “Journal de bord d’une élue en pays FN”, il est temps de sonner l’alerte générale face à cette «vague brune qui déferle dans le département ». Elle a annoncé mardi le retrait de sa liste (15,58% des voix au 1er tour).
Le Var, premier département FN de France dimanche 22 mars ? Et il faudrait se soulager que le FN ne prenne pas le département. Ne marchons-nous pas sur la tête ?
Les victoires de Fréjus, Le Luc et Cogolin se sont faites qu’avec de brèves manifestations de rue fréjussiennes, dans un silence complice et assourdissant.
C’est aujourd’hui une amplification des votes de mars dernier que nous voyons dans les onze villes frontistes. Onze expériences mises au service de la volonté de conquête du pouvoir de l’extrême droite. Avec une communication habile, un professionnalisme politique qui tente de masquer la vraie nature des décisions locales et la fragmentation volontaire du vivre ensemble dans chacun de ces territoires.
Vidéo :
La candidate socialiste Elsa Di Méo, en pleurs, a annoncé mardi le retrait de sa liste (15,58% des voix au 1er tour). Le PS envisage déjà la “riposte” en cas de victoire du FN et parle d’un “laboratoire d’idées” qui serait crée avec une des figures de la droite locale, François Léotard.
A Fréjus, la candidate socialiste Elsa Di Méo… par BFMTV
Pas de manifestations de colère ou de contestation non plus face aux huit élus FN au premier tour que révèle cette élection départementale. Manuel Valls parlait il y a quelques jours “d’endormissement général”, l’anesthésie est totale. Elle en dit long sur la trame de fond que vit notre République. L’indignation est absente. Ou quasi. […]
Il est temps de sonner l’alerte générale. Face à tous ceux qui pensent que le FN ne serait plus une vraie menace ou aux irresponsables qui renvoient la lutte contre l’extrême droite au simple retour de résultats économiques, ces quelques phrases de “Matin brun” de Franck Pavloff me reviennent :
“J’aurais dû me méfier des Bruns dès qu’ils nous ont imposé leur première loi [..] Résister davantage, mais comment ? Ca va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?”
