Gretz-Armainvilliers (77)
Une partie de ces nomades – les mêmes qui s’étaient implantés aussi de force à Yèbles le 19 mars – a quitté les siens dès leur départ, escortée par la police. Les autres, environ 25 caravanes, sont arrivées vers 23 heures sur un terrain privé de la zone industrielle Ampère, non sans en avoir forcé au préalable le cadenas. Son propriétaire a déposé plainte.
C’est là que ce mercredi, à l’aube, la police a interpellé l’auteur présumé des violences, des dégradations et des branchements illégaux sur le site d’Ozoir, dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui ». Il s’agit d’un homme de 31 ans, issu de la communauté des gens du voyage, à qui il est également reproché d’avoir foncé sur un policier, ce soir-là au volant de son véhicule.
Durant sa garde à vue au commissariat de Pontault-Combault, il a reconnu une partie des faits, mais a nié les violences à l’encontre du policier. Ce jeudi soir, il a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Melun. Dans une ambiance tendue et au milieu des cris de ses proches, l’homme a finalement écopé de 12 mois de prison dont six mois avec sursis avant d’être écroué. […]
Yèbles (77)
« Ils ont décliné une offre de relogement sur un terrain privé d’une commune voisine, mais ils nous ont assuré qu’ils partiront à la tombée de la nuit. » Malgré les promesses d’évacuation des gens du voyage hier soir, la maire de Yèbles, Marième Tamata-Varin (sans étiquette), restait sur ses gardes. Avec raison, puisque les nomades étaient toujours là à 20 h 30.
Tout a commencé jeudi soir. Une trentaine de caravanes venues de Verneuil-l’Etang ont investi le terrain d’une société de bois de chauffage située rue de la Gare, dans la zone artisanale de la commune.
« Ils ont brisé le cadenas afin de s’introduire sur la zone en dur de notre entrepôt. Nous avons ensuite ouvert le grillage pour les laisser entrer mais ils ont quand même retiré les serrures », s’insurge le gérant de cette entreprise familiale, qui a failli en venir aux mains avec les occupants. Une arrivée qui a aussitôt suscité la colère d’une centaine d’habitants de Yèbles, qui ont décidé de bloquer la circulation au niveau du croisement de la N 36 et de la D 619.
Le retour au calme n’a eu lieu qu’à 23 h 30, lorsque les habitants ont accepté de débloquer la route. « C’est une installation sauvage, s’indigne Marième Tamata-Varin. Lors de leurs précédents séjours, les nomades se sont raccordés illégalement sur les poteaux électriques et les bornes à incendie de la commune, et au final ce sont encore les habitants qui payent. […]
Leur crainte : une recrudescence des vols et du vandalisme si cette installation dure plusieurs mois comme il y a trois ans. « Nous avons évacué le matériel de l’entrepôt par mesure de précaution et nous sommes restés debout quasiment toute la nuit pour surveiller le site », explique le gérant. […]
Valleiry (74)
Alertés vendredi soir de l’arrivée sur le Genevois haut-savoyard d’un cortège comptant une soixantaine de caravanes appartenant à deux groupes de gens du voyage, les gendarmes de Saint-Julien sont parvenus à repousser la majeure partie du convoi en provenance d’Annecy et du Pays de Gex.
La majorité des attelages avait repris la direction de Bellegarde mais dans la nuit de vendredi à samedi, une douzaine de caravanes a tout de même investi le skatepark de Valleiry, faisant fi de la barrière d’accès au terrain de jeu.
Dampierre-en-Burly (45)
Une dizaine de caravanes se sont installées dimanche après-midi sur le parking du stade de football. Ils ont forcé le portique qui interdit l’accès aux caravanes.
Ce dimanche 5 avril 2015, dans l’après-midi, des gens du voyage ont investi le parking du stade de football de Dampierre-en-Burly, soit une dizaine de caravanes. Ils ont forcé le portique situé à l’entrée du stade qui interdit l’accès aux caravanes et se sont posés sur ce parking situé derrière le musée du Cirque et de l’Illusion et le garage automobile à proximité du terrain d’entrainement du Freebike dampierrois.
Le maire, Serge Mercadié, et les gendarmes se sont rendus sur place pour leur demander gentiment de quitter les lieux. […] Ils ont promis de ne rester qu’une semaine et se sont engagés à repartir samedi prochain, à 15 heures.
Lesquin (59)
Ce mercredi, en fin d’après-midi, une trentaine de caravanes de gens du voyage ont pris possession d’un parking situé à la sortie de la commune vers l’aéroport.
Ce parking est en cours d’aménagement par l’entreprise Carré constructeur qui construit un bâtiment destiné à abriter des locaux commerciaux et des bureaux. Et il n’était pas fermé, pour laisser aux camions de chantier la possibilité de circuler librement. Ce terrain appartenant à l’entreprise, il lui revient de prendre l’arrêté d’expulsion.
Selles-sur-Cher (41)
Une trentaine de caravanes de gens du voyage se sont installées en fin de semaine dernière sur la zone d’activités Cher Sologne à Selles-sur-Cher, où est notamment implanté le pôle de santé.
Une quinzaine de gendarmes se sont rendus sur place dimanche dernier et une demande d’arrêté d’expulsion a été déposée auprès de la préfecture de Loir-et-Cher. En attendant la réponse du préfet, un médiateur « grand passage » est également venu sur les lieux, explique le maire de la commune, Francis Monchet. Une partie des caravanes ont, depuis, quitté la zone d’activités. « Le dossier est en cours d’instruction », indiquait hier après-midi les services de la préfecture.
Chauny (02)
Avant même sa réouverture, l’aire d’accueil des gens du voyage a subi un acte de malveillance. Il y a quelques jours, le local technique a été incendié, provoquant l’arrêt de la remise en service des lieux.
Ce nouveau méfait a incité le syndicat intercommunal à vocation multiple, qui gère cet équipement, à contacter les services de l’État. Le président Jean Farez attend une réponse du préfet de l’Aisne pour prendre une décision concernant l’avenir de cette aire d’accueil qui coûte cher en réparations, et cause des soucis aux élus.
Il y a un an, un véritable saccage avait été commis, entraînant une facture de 100000 euros pour tout remettre en ordre « sans que ce soit le grand luxe », avait confié Jean Farez. […]
