Pour rajouter au drame, le père d’un des jeunes mis en examen s’est suicidé au lendemain de leur interpellation
Selon le parquet de Grenoble, contacté par France 2, l’un des jeunes, vraisemblablement dépassé par “cette action”, s’est confié au directeur de l’établissement. C’est lui qui a ensuite prévenu la gendarmerie de l’air, ce qui a débouché sur l’ouverture de la procédure judiciaire.
La communauté musulmane a peur
Une “attaque” déjouée à Montélimar
D’après le Dauphiné libéré, l’un des garçons, originaire de Montélimar, aurait projeté dès la rentrée de s’en prendre à la mosquée de sa ville, évoquant une rumeur selon laquelle certains de ses fidèles seraient «partis faire le jihad». Des propos «consternants», a estimé Abdelkader Bendidi, président du CRCM (Conseil régional du culte musulman) Rhône-Alpes, qui décrit une «mosquée du juste milieu». «Le nouvel imam, arrivé il y a deux mois, vient d’Algérie, dans le cadre de la coopération franco-algérienne encadrée par la fédération de la mosquée de Paris», a-t-il expliqué à Libération.
Des perquisitions ainsi que la saisie des ordinateurs et des téléphones portables des lycéens ont permis de déterminer que «s’ils étaient loin d’être en capacité de passer à l’acte, ils avaient tout de même sérieusement avancé leur projet», a indiqué une source judiciaire au Dauphiné libéré. Les lycéens auraient collecté du matériel dérobé dans leur classe de physique-chimie et des documents sur Internet sur la façon de voler une voiture avant de la brûler, et de fabriquer des explosifs. Des repérages aux abords de la mosquée Essalam auraient été menés.
Cette procédure a été lancée suite au signalement de l’établissement scolaire, «alerté par une possible radicalisation d’un certain nombre d’élèves», a indiqué le colonel Breton, chef du Service d’information et de relations publiques de l’armée (Sirpa) de l’air.
Quatre élèves d’un lycée militaire de Montbonnot-Saint-Martin (Isère) près de Grenoble ont été mis en examen pour avoir projeté «une action» contre une mosquée à Montélimar.
Ces quatre adolescents scolarisés à l’École des pupilles de l’air ont été mis en examen «pour association de malfaiteurs» et placés sous contrôle judiciaire.
(…) 20minutes.fr