05/04/15 : Le président du Kenya appelle à ne pas “stigmatiser” les musulmans du Kenya.
Le Kenya a entamé, dimanche 5 avril, trois jours de deuil national à la mémoire des 148 victimes de l’attaque de l’université de Garissa perpétrée par les islamistes somaliens Chabab. Le pays, chrétien à 80 %, célèbrera Pâques dans le chagrin : les messes données à travers le pays seront largement dédiées aux personnes tuées jeudi à l’aube sur le campus de l’université.
Le gouvernement essuie depuis trois jours les critiques pour son incapacité à enrayer un cycle d’attaques des islamistes Chabab sur le sol kényan ayant fait plus de 400 morts depuis mi-2013.
Le président a affirmé que les Chabab ne réussiront pas à instaurer un califat au Kenya. Le Kenya fera «tout pour défendre son mode de vie», a-t-il déclaré, demandant l’aide de la communauté musulmane locale pour lutter contre les islamistes.
M. Kenyatta a parallèlement exhorté le pays et ses différentes communautés à rester unis : «Faisons en sorte que notre colère justifiée (…) ne débouche sur aucune stigmatisation», en référence aux musulmans, Somaliens ou Kényans d’ethnie somali, souvent pointés du doigt ou victimes d’abus policiers après de telles attaques. Samedi, une poignée de manifestants a défilé dans le quartier majoritairement somali d’Eastleigh à Nairobi, rappelant que « les musulmans sont aussi victimes du terrorisme» ou qu’être «musulman n’est pas être Chabab».
03 /04/15
Les survivants du massacre de l’université kényane de Garissa, dans lequel 147 personnes ont été tuées, racontent l’horreur, mais aussi le sarcasme des assaillants.
Car avant d’exécuter froidement leurs victimes, les islamistes somaliens shebab, qui ont réveillé les étudiants l’arme au poing jeudi, séparant les musulmans des non musulmans en fonction de leurs habits, se sont littéralement amusés, raconte Salias Omosa, un survivant de 20 ans.
“Nous ne craignons pas la mort, cela va être de bonnes vacances de Pâques pour nous” criaient en swahili les terroristes.
“Ils ont dit aux femmes de nager dans le sang“, comme pour se moquer d’elles, jouer avec elles, avant de partir en les ignorant raconte un secouriste.
Addendum
Au moins 147 personnes, essentiellement des étudiants, ont été tuées jeudi dans l’attaque menée par les islamistes somaliens chebab contre l’Université de Garissa, dans l’est du Kenya, selon un nouveau bilan communiqué par le Centre national de gestion des catastrophes (NDOC).
L’opération menée par les forces kényanes de sécurité pour reprendre le contrôle de l’Université, prise d’assaut à l’aube, est «terminée (et) les quatre terroristes ont été tués», a ajouté le NDOC, alors que les terroristes avaient un peu plus tôt annoncé qu’ils détenaient toujours des otages. Le ministère de l’Intérieur a pour sa part affirmé qu’au moins 79 personnes avaient été blessées. Il a également confirmé que «587 personnes ont été évacuées» de l’université, sans préciser si ces 500 étudiants figuraient parmi les otages que les chebab disaient encore détenir ou s’il s’agissait d’étudiants cachés durant l’attaque.
Au moins 147 personnes, essentiellement des étudiants, ont été tuées jeudi dans l’attaque menée par les islamistes somaliens chebab contre l’Université de Garissa, dans l’est du Kenya, selon un nouveau bilan communiqué par le Centre national de gestion des catastrophes (NDOC).
Au moins 70 étudiants ont été tués ce jeudi dans l’attaque de l’Université de Garissa, au Kenya, par des islamistes shebab, a indiqué le ministère de l’Intérieur kenyan, précisant que les quatre assaillants ont été tués par les forces de l’ordre et que l’opération de nettoyage finale est en cours.
Les Chabab, militants islamistes somaliens liés à Al-Qaida, ont revendiqué l’attaque. D’après un porte-parole du groupe contacté par téléphone, «[leurs] hommes (…) ont relâché (…) les musulmans (…) [ils] ret[iennent] les autres [des chrétiens] en otage».
Kenya : attaque d'un campus universitaire par lemondefr
L’Université kényane de Garissa, une localité située à 150 kilomètres de la frontière somalienne, a été attaquée à l’aube ce jeudi par un commando islamiste shebab somalien. Après avoir abattu deux vigiles et tiré au hasard sur le campus, ils ont pénétré dans des bâtiments de la résidence universitaire, qui héberge une grande partie des 815 étudiants inscrits.
Environ “500 étudiants sont recensés (vivants), mais nous avons perdu beaucoup de vies (…) environ 70“, a ainsi déclaré le ministre kényan de l’Intérieur, Joseph Nkaissery, précisant que le bilan était provisoire. Quatre terroristes ont été tués et “90% de la menace éliminée“, a-t-il poursuivi, restant prudent sur d’éventuels assaillants toujours à l’intérieur.