L’asile impossible des migrants africains
Anwar Suliman a fui les combats au Darfour pour trouver refuge en Israël. Comme lui, des dizaines de milliers de Soudanais et d’Erythréens s’y sont rendus à partir du début des années 2000. Le gouvernement a toléré leur présence pendant des années, les laissant vivre à Tel Aviv et dans d’autres grandes villes, mais n’a pas répondu à leurs demandes d’asile.
Aujourd’hui, les autorités les envoient dans un gigantesque centre de détention au milieu du désert du Néguev. Prochaine étape: les envoyer dans d’autres pays d’Afrique, comme le Rwanda ou l’Ouganda.
Israël prévoit de forcer des migrants africains clandestins à choisir entre l’expulsion vers un “pays tiers sécurisé” en Afrique ou la prison, a indiqué mercredi le ministère de l’Intérieur.
La justice a donné son accord à cette nouvelle mesure qui devrait être mise en place “dans les jours à venir“. Dès l’annonce, des organisations de défense des migrants ont dénoncé une décision “illégale“.