En quête de crédibilité, Marine Le Pen s’est entourée d’un cercle restreint d’experts chargés d’élaborer un programme dont le pilier est la sortie de l’euro. Un credo qui l’empêche aujourd’hui d’élargir son électorat à droite.
Marine Le Pen en compagnie du vice-président du Front national, Florian Philippot. C’est sous l’influence de cet ancien énarque que la sortie de l’euro est devenue une formule phare du FN.
Seulement, si Marine Le Pen a quasiment réussi à dédiaboliser le Front national, si ce parti ne cesse de progresser en voix, elle n’est pas parvenue à le crédibiliser sur son programme économique et social, au cœur de sa stratégie. Au lendemain de la présidentielle de 2012, la présidente du FN, absente du second tour, confie à ses proches : « La sortie de l’euro m’a coûté 3 % à 4 %… »