Le 2 septembre, une patrouille arpente les rues de la Croix-Rouge lorsque les gardiens de la paix aperçoivent un individu qui, à leur vue, se dissimule entre deux voitures en stationnement. Signe que l’intéressé n’a pas la conscience tranquille. Celui-ci est d’ailleurs bien connu, notamment pour des trafics de stup. Les agents décident de le contrôler. Mais Smaïl Betayeb, 21 ans et 11 condamnations, s’enfuit. La poursuite mène tout le monde au pied d’un immeuble où les policiers tombent sur un comité d’accueil vociférant des insultes à leur endroit.
On passera sous silence les noms d’oiseaux, mais deux jeunes sont interpellés après quelques heurts et l’usage, comme disent les textes, de la force strictement nécessaire. Betayeb, lui, s’est réfugié au deuxième étage. « Vous avez jeté un mug sur les fonctionnaires », relève la présidente Djamila Cherfi. « J’ai rien à dire », répond le Tourquennois détenu depuis le 10 décembre après un rodéo sur quatre roues qui lui a valu 10 mois ferme. Medhi Chouika, 21 ans, assure, lui, être étranger aux faits. « J’étais là, c’est tout. J’ai pas insulté les policiers. » Ce n’est pas ce que disent les intéressés. « Ils précisent que vous étiez armé d’un manche à balai », complète la présidente. Quant au troisième mis en cause, il serait à l’hôpital. […]
