Addendum 11 avril 2015 : (…) À la sortie de cette passerelle, la voiture des fuyards, se retrouvant face à un poids lourd, s’est encastrée dans une barrière de sécurité. Trois hommes ont pris la fuite, mais ont été rattrapés peu après, tandis qu’un quatrième, sur le siège passager avant, était retrouvé inconscient et incarcéré dans le véhicule. Malgré l’intervention des pompiers, il n’a pas pu être ranimé. Le corps de la victime, âgée de 25 ans et “très défavorablement” connue de la police, a été autopsié.
Les policiers, déjà alertés par les risques pris pour échapper à un banal contrôle, y compris après l’arrêt des poursuites, s’interrogent désormais sur la possibilité d’un assassinat. L’autopsie a en effet révélé des traces de strangulation. Dans la voiture, une grosse pierre, avec des sangles, a été également retrouvée, un indice qui pourrait laisser penser à la volonté de se débarrasser du corps.
(…) Le Figaro
La question qui reste à l’heure actuelle en suspens est : pourquoi ? Qu’est-ce qui a bien pu pousser ces quatre jeunes hommes, âgés de 21 à 27 ans, à prendre absolument tous les risques sur plusieurs kilomètres, et à provoquer la peur de leur vie à plusieurs automobilistes croisés dans leur folle échappée ? C’est vers 2h25, près de la cité des Flamants (14e) que démarre cette fuite à bord de leur Volkswagen Polo alors qu’un équipage de BAC s’approche pour procéder à un contrôle de routine. Le conducteur file alors par l’avenue Jean-Paul Sartre puis enchaîne en prenant à contresens le boulevard Flemming. A ce moment-là, la patrouille est à leurs trousses. Au pied de la passerelle de Plombières, que les fuyards prennent aussi à contresens, les policiers lèvent le pied et les laissent filer.
Sur la passerelle, la petite voiture croise plusieurs véhicules qui, sans doute effrayés, se serrent au maximum contre la glissière de sécurité et par miracle parviennent à éviter un choc frontal. Au sortir de la passerelle, direction donc l’A7, et toujours à contresens, la végétation empêche le conducteur fou d’anticiper l’arrivée d’un poids-lourd. Pour l’éviter, les quatre jeunes hommes terminent leur course dans la glissière, le véhicule à moitié dans le vide. Alors que le passager avant est incarcéré et très mal en point, ses trois “copains” ne prennent pas la peine de lui porter secours et partent en courant. Ils sont vite rattrapés par les fonctionnaires alors que le médecin des marins-pompiers constatera quelques instants plus tard le décès du quatrième larron qui n’est pour l’heure pas identifié. […]
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