A l’entendre, il n’a rien fait, n’est pas responsable des quatre agressions sexuelles à Corbeil-Essonnes, commises entre le 17 juin et le 1er novembre 2012 et dont il est accusé. Malgré ses dénégations, le tribunal correctionnel d’Evry a condamné, vendredi soir, Mohamed, 24 ans, à 7 ans de prison ferme avec un suivi sociojudiciaire de 10 ans et obligation de soins.
Durant près de dix heures, en présence de deux des quatre victimes, le jeune homme de Corbeil-Essonnes a rejeté la faute sur son ancien ami, celui qu’il considérait jusque-là comme « son frère ». « J’en ai violé aucune. Il veut me faire porter le chapeau, se défend Mohamed tout en maintenant ses menaces de mort à son encontre. Dans la salle d’audience, plusieurs jeunes du quartier des Tarterêts l’insultent, lui jetant « t’as pas honte, t’es qu’un sale violeur », contraignant le président du tribunal à demander un huis clos.
Coralie*, n’a pas vu son agresseur. « Il m’a saisie par-derrière, par étranglement. Il menaçait de me planter et m’a demandé : « Est-ce que tu as de l’or ? ». Une requête singulière, répétée pourtant dans trois des quatre agressions. D’autres similitudes dans les agressions (le lieu, près de la N 7 à Corbeil, le même type de jeux sexuels).
Autre élément en défaveur de l’accusé, sa personnalité inquiétante et son passé judiciaire. Condamné 4 ans aux assises alors qu’il n’avait que 15 ans, ce fils unique, violé plus jeune par l’amie de sa mère, a été reconnu l’an passé coupable d’un autre viol dans l’Essonne (il a fait appel). Et quand le président du tribunal l’interroge : « Est-ce que vous pensez que vous avez une problématique sexuelle ? Un problème de violences avec les femmes ? » Mohamed rétorque « Pas du tout ».
Le Parisien
