Plus de 134.300 personnes sont en attente d’un logement social à Paris, soit près d’un Parisien sur 10. Pourtant, certains immeubles restent partiellement inoccupés faute de candidats, notamment parmi les classes moyennes. Une incohérence que Paris espère régler avec son nouveau site Loc’annonces, en ligne jeudi. ces refus concernent surtout le nord de Paris, des quartiers à forte population immigrée.
La situation concerne les “PLS”, ces logements sociaux réservés aux classes moyennes – jusqu’à 44.724 euros annuels pour un couple sans enfant. Comptez 11 euros par mètre carré hors charges, cela fait à peine plus de 1000 euros par mois, charges comprises, pour un 80 m2…
Le conseiller UMP de Paris Jérôme Dubus comprend ces refus : “Les gens trouvent les loyers trop élevés pour des secteurs dégradés en termes de sécurité.”
Le cas est existe bel et bien dans le nord de Paris. La mairie du 18e indiquait, mercredi, que l’immeuble de Paris Habitat dans lequel vit sa directrice de la communication était loin d’être rempli. Cet ensemble de l’avenue de la porte de Saint-Ouen répond à politique de “mixité” voulue par la Ville. Il comprend un immeuble ‘très social’, rénové, entouré de 4 bâtiments neufs, les fameux “PLS” livrés fin 2013 et dont certains appartements sont vides. L’ensemble est à deux pas du périph’. D’autres secteurs populaires de Paris connaissent les mêmes difficultés, comme le quartier Evangile ou la Goutte d’Or (18e).
“Les candidats aux PLS sont plus difficiles que les autres“, indique l’adjoint à l’urbanisme du 18e Michel Neyreneuf. “En fonction du voisinage, ils ne veulent pas aller à tel ou tel endroit, à loyer égal. Ça reste vide plus longtemps“. L’adjoint explique avoir connu une famille nombreuse coincée dans un petit logement qui refusait un F6 “parce que c’était un duplex“. Ou d’autres refusant “jusqu’à 10 propositions” d’affilée à leur guise. “Cela se produit aussi dans le 17e“, confirme le conseiller UMP de Paris Jérôme Dubus. L’élu les comprend : “Les gens trouvent les loyers trop élevés pour des secteurs dégradés en termes de sécurité.” […]
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