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Commencé en 1967, terminé en 1973 et présenté à Berlin en 2013, le documentaire de Dominique Benicheti autour d’une famille de forgerons sort enfin en salle et se contemple comme un Van Gogh ou un Millet.

Un voyage dans un passé pas si lointain. Dans un film lent et grave, Dominique Benicheti, disparu en 2011, prend le temps de regarder les êtres et les paysages. Le Cousin Jules, titre de son premier long-métrage, met en scène un parent éloigné du côté de sa mère.

Jules est né en 1891 dans un village isolé de Bourgogne. L’octogénaire est forgeron comme son père et son grand-père avant lui. Chaque jour, sabots aux pieds, il martèle le fer pendant que sa femme, Félicie, épluche les pommes de terre. Tous deux cultivent tranquillement leur jardin.

Respectueux, le réalisateur les a observés pendant cinq ans, à partir de 1967. Le couple vit de peu, une camionnette lui livre le minimum. Les jours se succèdent au fil des saisons, selon le même rituel. Quasiment sans paroles, ce long-métrage a tout d’un grand documentaire.
(Merci à Stormisbrewing)

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