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Le journaliste et historien Pierre Daum s’est penché sur le sujet délicat des auxiliaires algériens utilisés par les forces françaises pendant la guerre d’Algérie et il en a tiré un livre essentiel, Le dernier tabou : les « harkis » restés en Algérie après l’indépendance, qui vient de paraître chez Actes Sud.

Mêlant une analyse historique pointue qui s’évertue à déconstruire de nombreux mythes entourant les harkis – notamment celui de leur « massacre » présumé en 1962 – et des témoignages d’Algériens recueillis sur place, Pierre Daum prouve que tout n’a pas encore été dit au sujet de la guerre d’Algérie.

Les harkis d’aujourd’hui, sont toujours considérés comme des citoyens de second rang dans leur pays [..] Dans le vocabulaire algérien actuel, le « harki », c’est le traître. Le glissement sémantique du mot est tel que des jeunes hommes politiques, nés après 1962, sont traités de « harkis » parce qu’ils sont vus comme des traîtres à leur patrie. 

Le recrutement des harkis s’est effectué dans les campagnes et les montagnes. À la fin de la guerre en 1962, les harkis sont retournés chez eux, dans leur village, et c’est donc dans ces lieux très isolés qu’il les a retrouvés.

Suite de l’article sur Vice
(Merci à Erwinn)

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