Professeur de sciences politiques à l’université de Leyde aux Pays-Bas, Thierry Baudet estime que le projet européen a échoué. Il prône un retour à l’Etat-nation et fustige le rôle des organisations supranationales, obstacles à la démocratie.
L’assassinat du réalisateur Theo van Gogh en 2004 sous les tirs d’un islamiste et le rejet du Traité constitutionnel européen en 2005 par une majorité d’électeurs néerlandais et français poussent alors le jeune Thierry Baudet à se pencher sur l’affaiblissement de l’Etat-nation. Ses travaux vont modifier le credo européen du professeur de sciences politiques et de droit de l’université de Leyde, aux Pays-Bas : une Europe fédérale à la Verhofstadt est une illusion faute de cohésion sociale des peuples d’Europe. Pour lui, le déficit démocratique de l’Union européenne que la crise de l’euro a mis en exergue impose le sursaut de l’Etat-nation d’autant que seule une dynamique collective nationale peut enrayer l’implosion de nos sociétés par le multiculturalisme. Le dernier livre-plaidoyer de Thierry Baudet Indispensables frontières, Pourquoi le supranationalisme et le multiculturalisme détruisent la démocratie (éd. du Toucan), a un côté iconoclaste et…interpellant.
Le Vif