VIDEOS. La police utilise du gaz lacrymogène pour interpeller une femme sur un vide-greniers à Reims
C’est l’émotion sur la toile et dans le quartier Croix-Rouge depuis l’interpellation d’une jeune femme, ce dimanche en pleine fête populaire, après la saisie d’objets pro-palestiniens
Que s’est-il exactement passé dimanche en fin de journée, à l’espace Billard, au cœur du quartier Croix-Rouge à Reims ? Il est aux environs de 17 heures, lorsque les policiers se rendent au vide-greniers organisé par la maison de quartier « pour une opération de sécurité publique comme ils l’ont fait dernièrement pour la braderie de la rue de Vesle », précise le procureur adjoint Laurent De Caigny.
Le contrôle d’un des stands se passe mal. « Les policiers ont saisi les objets : des tee-shirts et des autocollants en faveur de la Palestine », raconte Bérangère, une des exposantes. La plus âgée des sœurs tenant le stand, Mariame Laziri, 19 ans, assure : « Les policiers ont pris tous les flyers. Ma sœur leur a tendu la carte de visite de l’association à laquelle nous adhérons, Capjpo-EuroPalestine. Le policier a jeté la carte au sol. Je leur ai dit qu’ils n’avaient pas le droit de toucher à nos flyers et je leur ai demandé de les reposer. J’ai utilisé le mot, s’il vous plaît. L’un d’eux s’est alors retourné vers son collègue et il a dit : Vas-y, on la prend. Ensuite, cela a été très vite. J’ai senti un bras. Ils m’ont fait tomber et ont tenté de me mettre les menottes. Je criais, me débattais. »
Plusieurs vidéos circulent sur le Net. L’une d’elle permet de distinguer un échange assez vif autour du stand puis le jet de gaz lacrymogène :
Alors que le procureur estime être face à un dossier de « rébellion et outrage », la famille de la jeune femme dénonce des brutalités policières et se mobilise. Des affiches « Je suis Mariame », « Mariame notre héroïne » sont placardées partout dans la cité. Un rassemblement est prévu, vendredi à 14 h 30, devant la sous-préfecture.
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Merci à bitume8