Une opération de police a été menée ce vendredi matin à la salle de prière musulmane de Bègles. Un homme a été interpellé. Hier déjà, un nouvel imam plus modéré avait été nommé.
La prière du vendredi a finalement été annulée ce vendredi à Bègles. Depuis plusieurs semaines, les riverains signalaient l’arrivée tous les vendredis de quelques deux cent voitures venant de toute l’Aquitaine pour assister à la prière. La salle étaient repérée comme abritant des islamistes radicaux et le phénomène semblait prendre de l’ampleur.
Ce vendredi matin, une quinzaine de policiers de la BAC, la Brigade Anti-Criminalité, se sont positionnés aux alentours de la salle de prière avec plusieurs véhicules. Sur ordre du procureur de la République de Bordeaux, ils ont interpellé un homme d’une trentaine d’années identifié comme islamiste salafiste, c’est à dire prônant un Islam fondamentaliste. L’homme se revendique lui-même salafiste sur les réseaux sociaux. Originaire de Bègles où il a été employé municipal, il se serait radicalisé depuis deux ans et aurait tenté de rallier d’autres jeunes musulmans de la commune. […]
Avant cette opération policière, la mairie de Bègles avait déjà décidé de réagir. C’est elle qui, depuis 2008, a confié le local où est installée la salle de prière à l’Association culturelle et cultuelle des musulmans de Bègles. En s’appuyant sur des dysfonctionnements administratifs, absences de compte-rendus d’assemblées générales notamment, le maire Noël Mamère a récupéré les clés de la salle et en a confié la gestion à la Fédération musulmane de la Gironde dirigée par le grand imam de Bordeaux Tareq Oubrou. Un nouvel imam, Yazid Abdelrrim, présenté comme “ouvert aux principes de laïcité”, a été désigné. Il devait officier lors de la prière de ce vendredi à 14h. L’opération policière va retarder sa prise de fonction.
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