La séance plénière sur deux jours, jeudi et vendredi, avait pour objet d’organiser le fonctionnement du conseil départemental issu des urnes, les 22 et 29 mars. La demande d’une baisse des indemnités des élus a réuni la droite et le FN face à la majorité de gauche… qui n’a pas cédé un pouce de terrain.
Le ton -cassant- a été donné ce vendredi matin, au second jour d’une séance plénière destinée à organiser le fonctionnement du nouveau conseil départemental : la majorité de gauche va devoir désormais composer avec une double opposition, droite et FN, dont les arguments se rejoignent sur certains sujets « sensibles ». Premier exemple avec la demande d’une baisse des indemnités de fonction des élus par rapport au taux maximal appliqué. Ceci pour « dépenser mieux » et « donner un signal fort aux habitants », a plaidé Hugues Sion (élu FN) en réclamant une économie de 15 %. Pour « montrer l’exemple » et aboutir à « économiser 360 000 € par an et 2,2 millions sur le mandat » avec une baisse de 10 % des indemnités, a exprimé Pierre-Henri Dumont (élu UMP).
Des amendements rejetés par la majorité de gauche. Le président du groupe socialiste, Laurent Duporge, y a vu « un acte médiatique et démagogique », une façon de « faire le buzz ». Les indemnités correspondent à ses yeux à « un salaire d’un employé de catégorie B » et « permettent de se consacrer pleinement à son mandat » pour des élus ne roulant pas sur l’or.
Le président Michel Dagbert, qui avait pourtant demandé qu’on s’abstienne de propos ciblés, a accusé Michel Petit, leader de la droite, de « courir derrière le FN », et visé les élus frontistes du bassin minier : « Vous parlez de cumul (des mandats), mais faites attention : l’argument risque de vous rattraper. » Avant, sur le fond, de préciser que l’économie demandée sera réalisée sur la réduction du nombre de vice-présidences de quinze à treize.
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