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Après être sorti de sa cellule, Christos Lagakis aurait accédé à la cour intérieure, sectionné la double grille clôturant le chemin de ronde puis atteint le mur d’enceinte pour agripper l’échelle de la corde de la liberté. Voila pour la théorie. Mais ce 18 juillet 2010, un véhicule est repéré près de la prison de Varennes-le-Grand. Une échelle de corde arrimée à une échelle rigide est posée sur le sol. Le véhicule est celui d’une surveillante qui sera entendue ainsi que son fils. Ils nieront toute implication dans la tentative d’évasion de ce détenu particulièrement surveillé pour avoir commis cinq tentatives d’évasion. Les investigations internes de l’administration prouveront qu’il préparait avec minutie une évasion par la découverte d’outils dont une lame de scie et un coupe-boulon dans sa cellule.
Hier au tribunal de Chalon, la surprise est venue d’aveux circonstanciés qui retraceront avec minutie ce plan d’évasion. La prévenue, Laure , 44 ans, s’en explique : « Cela fait cinq ans que je vis avec cela, je ne voulais pas le trahir ». Puis les sentiments parlent : « J’étais follement amoureuse de lui. Quand il est arrivé à Corbas, j’étais en poste. Et puis on était d’accord tous les deux de se retrouver à Varennes ». « Comment on échafaude ce plan ? » questionne le tribunal. « Je ne saurais dire, mais il m’a dit qu’il avait beaucoup d’années de prison à purger ». Présent à l’audience, Christos Lagakis lui vient en aide : « C’est moi qui ai échafaudé ce plan. C’est quelqu’un qui m’a emmené les outils ».
« Et le rôle de votre fils ? ». « C’était d’attendre dans le bois ! Il devait mettre l’échelle et moi je devais être dans le mirador 2 pour le téléphone. Il devait répondre », explique la prévenue.
Pour la deuxième infraction, celle d’avoir entretenu des relations illicites avec un autre détenu en permission, elle répond sans ambages : « Je l’ai rencontré deux fois, c’était le fruit du hasard pour la première fois ».
Pour Charles Prost, vice-procureur : « Les protagonistes n’avaient pas reconnu les faits jusque-là. Cinq ans après, nous avons une reconnaissance complète dans ce dossier accablant ». Le parquet requiert 4 ans ferme pour l’homme déjà condamné en 2012 par une cour d’assises à 16 ans de réclusion pour une série de braquages. Pour la prévenue, il requiert 3 ans dont 24 mois avec sursis et 12 mois avec sursis pour son fils. […] Source
Merci à bitume8

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