Hier, en présence d’une dizaine de journalistes, deux contrôles de trains ont été menés en gare de Menton. L’occasion, pour la préfecture, de répondre aux statistiques du syndicat de police Alliance, qu’elle conteste. La préfecture évoque un “afflux important” et 550 interpellations en une semaine à la frontière italienne. Un syndicat de police parle “d’arrivage massif” et de 800 interpellations.
À nos frontières, le directeur de cabinet ne conteste pas l’importance de cette vague, mais il la compare au pic de juillet 2014 (1 000 interpellations par semaine) et dément donc son caractère “massif”.
La Police aux frontières sur tous les fronts à… par nice-matin
Le nouveau flux est sans nul doute lié à la situation dramatique en Méditerranée, aux migrants qui embarquent en Libye sur des bateaux de fortune et qui, souvent, se noient lors de naufrages.
Arrêtés aux gares de Garavan et de Menton, au péage d’autoroute de la Turbie, sur la route côtière ou sur celle de la vallée de la Roya, ces sans-papiers font l’objet d’une procédure de réadmission en Italie. Ils sont remis aux autorités transalpines après un simple relevé d’identité “verbal”.
Dans ce cadre juridique, aucune prise de photo ou relevé d’empreintes n’est possible. Il est, dès lors, difficile de savoir combien retentent leur chance dans les heures ou les jours qui suivent.
Nice Matin