Chaque année, près de 150 000 tonnes de poulets congelés sont expédiés d’Europe, des Etats-Unis ou du Brésil vers le Bénin, “Etat entrepôt ” qui vit essentiellement de son coton et des réexportations… Aubaine ou malédiction pour les Béninois ?
Ailes, cuisses, abats, poules de réforme, chaque année près de 150 000 tonnes de poulets congelés sont expédiés d’Europe, des États-Unis ou du Brésil vers le Bénin, l’un des pays les plus pauvres du monde. Un petit “État entrepôt” qui vit essentiellement de son coton et des réexportations.
Une partie de ces bas morceaux sont déversés sur les étals béninois à des prix bradés. C’est à la fois une aubaine pour les habitants, dont un tiers vit sous le seuil de pauvreté, mais aussi une malédiction pour les aviculteurs locaux et pour toute une filière ne pouvant faire face à cette concurrence déloyale.
Au Bénin, près d’une personne sur deux a moins de 15 ans. Le chômage et le sous emploi des jeunes atteindraient plus de 70%. Seule la mise en place de barrières douanières permettrait de protéger la filière locale, mais c’est contraire aux règles de l’ONC.
Réalisé par Nadia Blétry