Le racisme anti-Français n’est pas un fantasme
[…] Ce regrettable fait divers est tristement symptomatique du climat de tension qui règne actuellement dans notre pays, à Lyon comme ailleurs. Nos rues ne sont plus sûres, et le droit fondamental de pouvoir circuler en toute sécurité, n’est plus assuré.Mais cette affaire met aussi en lumière une forme de racisme de plus en plus répandue et dont les médias se font hélas assez peu l’écho : le racisme « anti-Français ». Car si Julien et son amie ont été agressés, c’est précisément parce qu’ils sont « Français » aux yeux de leurs agresseurs qui eux, manifestement, ne le sont pas, ou bien ne se considèrent pas comme tels.
A l’heure où la lutte contre le racisme et l’antisémitisme a été érigée en grande cause nationale par notre gouvernement et où un budget de 100 millions d’euros a été alloué à ce plan, il serait judicieux que les pouvoirs publics prennent toute la mesure de l’ampleur de ce racisme dont personne ne parle mais qui est pourtant bien réel, dans nos rues, dans nos écoles et sur Internet.
Les formes de racismes sont multiples, mais tant que certains bien-pensants et autres associations antiracistes largement subventionnées par l’argent public continueront à nier l’existence du racisme « anti-Français », la fracture communautaire qui menace aujourd’hui notre pays ne cessera de se creuser, et nous pourrons craindre le pire pour les années à venir.
Romain Vaudan
Julien, 23 ans, se souviendra longtemps de sa première sortie lyonnaise : il a été roué de coups, en présence d’une amie, à la sortie d’une boîte. Témoignage.
“Je ne sais pas jusqu’où ils seraient allés”
Un groupe d’amis avait décidé, ce samedi soir, de faire la fête à Lyon. Au petit matin, alors qu’ils attendent un taxi, deux d’entre eux, Julien et Elise, partent en quête d’une boulangerie. “Tout est allé très vite. Il y avait trois individus, en jogging, avec des bouteilles de bière à la main. Ils nous ont traités de fils à papa et de sales Français”, explique la jeune fille âgée de 19 ans qui demeure dans l’agglomération lyonnaise. “L’un des trois m’a ceinturée, poursuit-elle, et les deux autres ont frappé Julien, sans préavis. Il a essayé de se défendre mais s’est retrouvé à terre. J’ai pu me débattre et je me suis couchée sur lui pour le protéger. J’ai pris des coups dans le dos. Je hurlais et un de nos amis est arrivé, ce qui les a mis en fuite. Sinon je ne sais pas jusqu’où ils seraient allés. J’ai vraiment eu très peur.”
Julien a le visage en sang. “L’un des agresseurs avait une grosse chevalière”, se souvient-il. Ce n’était décidément pas son jour car l’appel des secours va être à l’origine d’un malentendu : 45 minutes d’attente, dans l’indifférence générale : “il y avait des forains, des gens qui passaient, mais j’ai dû arrêter une voiture pour demander des mouchoirs. Lorsque mes parents, que j’ai appelés, sont arrivés en même temps que les pompiers, tout le monde est alors venu”, regrette Elise.
Après quelques heures d’attente et de soins aux urgences, Julien est allé porter plainte dimanche en fin d’après-midi. Chauffeur de métier, il a déjà sept jours d’arrêt de travail. “Je ne suis pas près de ressortir à Lyon”, plaisantait-il, hier, même si cette agression laissera des traces : “Beaucoup d’incompréhension et de lassitude. Si j’ai un conseil à donner, en tout cas, c’est toujours de rester en groupe.”
Source : Le Progrès version papier du 28 avril 2015 – version numérique (abonnés)
Merci Damien