Extrait du film d’Henri Verneuil réalisé en 1982 qui nous offre l’histoire d’un homme que son métier met aux prises avec une affaire qui le dépasse. Ici, le ressort est économique : le journaliste Paul Kerjean (Patrick Dewaere), travaillant pour le quotidien La Tribune, démêle les mailles d’un imbroglio dans lequel Garson Texas International, une multinationale américaine, cherche à prendre le contrôle d’une société d’électronique française pour servir de façon détournée les intérêts d’un pays allié (on ne saura jamais lequel).
Henri Verneuil dénonce avant tous les dangers de la mondialisation, propice à l’apparition de sociétés aussi tentaculaires qu’inhumaines, dans lesquelles chacun n’est qu’un pion jetable à volonté, obligé de faire sans cesse du profit pour espérer survivre, au gré – et malgré – des gouvernements qui se succèdent ici et là.
À ce titre, les paroles dans le film du président de GTI, qui désire voir graver sur sa tombe le cours de l’action GTI le jour de sa mort, trouvent leur écho dans l’inquiétude du journaliste qui constate avec fascination que les 30 premières entreprises mondiales font à elles seules le chiffre d’affaires annuel colossal de mille milliards de dollars…