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Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a demandé mercredi aux pays de l’Union européenne de faciliter l’immigration légale pour éviter les drames en Méditerranée, et s’est attiré l’hostilité du Parti populaire européen, sa famille politique, au Parlement européen.

L’eurodéputée française Marine Le Pen, dirigeante du Front National, le parti d’extrême droite français, a fustigé la proposition de M. Juncker. “Vous voulez la migration, c’est votre projet. Mais avez-vous demandé au peuple, aux Nations, ce qu’ils en pensent ?”, a-t-elle lancé.

L’élue libérale néerlandaise Sophie In’t Veldt a déploré “l’utilisation des tragédies en Méditerranée à des fins populistes et xénophobes”. “L’UE a besoin d’une politique migratoire car sa population décline. M. Farage, vos déclarations sont populistes et méprisables“, a-t-elle accusé.

Nous devons travailler sur l’immigration légale. Si nous fermons les portes, les migrants entreront par effraction par les fenêtres“, a-t-il averti lors d’un débat au Parlement européen sur les résultats d’un sommet européen extraordinaire la semaine dernière, qu’il a jugé “insuffisants“.

La Commission européenne doit présenter le 13 mai une stratégie globale pour les migrations. Elle va faire des propositions pour faciliter une immigration économique légale dans l’UE et réclamer des quotas obligatoires d’accueil des réfugiés pour tous les Etats membres.
Le président du groupe du Parti populaire européen (PPE), l’eurodéputé conservateur allemand Manfred Weber, s’est opposé à M. Juncker.
Quiconque affirme qu’il faut ouvrir les portes du marché du travail de l’UE à l’immigration légale se leurre“, a-t-il soutenu. “Un jeune sur 5 n’a pas de travail sur notre continent“.
Le PPE a bloqué toute référence à l’immigration légale dans le projet de résolution du Parlement européen consulté par l’AFP. La proposition de M. Juncker a également été rejetée par le groupe ECR dirigé par les conservateurs britanniques, par les europhobes britanniques de l’Ukip et par les partis d’extrême droite.
Ce sera une catastrophe si le message que nous lançons est que toute personne qui vient sera acceptée (…) Je suis désolé, mais nous ne pouvons pas les accueillir. 77% de nos concitoyens disent non à cela“, a lancé Nigel Farage, le patron de l’Ukip, engagé dans une campagne électorale difficile au Royaume-Uni.
Nous ne pouvons pas fermer la porte à tout le monde, mais nous ne pouvons pas accueillir tout le monde, tous ceux qui veulent arriver“, a pour sa part soutenu l’eurodéputé britannique, Syed Salah Kamall, chef de file du groupe ECR dirigé par les conservateurs britanniques. […] Le Point

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