29/04
[…] Agnès Saal a quitté son poste, et son geste est présenté comme une démission. Il faut bien entendu expliquer au public qu’Agnès Saal ne tardera pas à retrouver un poste de fonctionnaire où elle sera payée entre 6.000 et 10.000 euros nets chaque mois, pour une charge de travail très incertaine. On aimerait être plus précis sur les chiffres, mais la haute fonction publique, qui est très exigeante sur la transparence des rémunérations dans le secteur privé, maintient un black-out complet sur les rémunérations publiques.Cette impunité est l’une des explications majeures du déficit public qui étouffe la croissance en France. Il n’existe aujourd’hui aucun mécanisme qui incite les hauts fonctionnaires à placer la dépense publique sous contrôle. Les nominations et les carrières se font selon des critères très politiques (ou amicaux) qui excluent totalement les aspects financiers. L’attitude d’Agnès Saal en est la meilleure preuve.
Dans la désincitation des hauts fonctionnaires à maîtriser les dépenses, la question de la sanction se pose. Lorsqu’un haut fonctionnaire est pris en défaut, son seul risque est d’être mis dans un placard doré. Est-ce suffisant pour inciter une caste à réviser ses fondamentaux ? […] Source
Challenges a pu avoir accès au document qui a provoqué la chute d’Agnès Saal. Voici le rapport qui a fait chuter la présidente de l’INA, Agnès Saal.
En réalité, la situation d’Agnès Saal était devenue intenable tant le rapport la concernant est accablant.
Avant le conseil d’administration, «plusieurs salariés souhaitent vous alerter d’un grave dysfonctionnement au sein de cette entreprise en vous communiquant des éléments pouvant relever d’abus de biens sociaux», annonce le texte de la lettre qui ouvre un épais dossier de 68 pages. Suivent les intitulés et les numéros des onze factures de mai 2014 à mars 2015 et le total publié depuis de 40.915,31 euros.
Sur la période de dix mois, l’INA a réglé aux frais des contribuables 266 courses pour 7840,66 euros les week-ends et jours fériés au nom de Mme Saal – la présidente de l’INA disposant pourtant d’une voiture avec chauffeur -, et 204 courses pour 7600,22 euros pour son fils. Mais ces deux factures ne représentent que 36% du montant total…
Addendum 28/04/2015
La présidente de l’INA, Agnès Saal, a présenté sa démission à la demande de Fleur Pellerin >> http://t.co/Ml3aaVZuZq pic.twitter.com/euVDKtsdLp
— L’Obs (@LeNouvelObs) 28 Avril 2015
Ina: Un élu PS porte plainte contre Agnès Saal
Amine El Khatmi, adjoint PS à la Maire d’Avignon, a annoncé lundi qu’il déposait plainte contre Agnès Saal “pour détournement de fonds publics”. (…)
“Quelques semaines après les multiples affaires Gallet à Radio France, Madame Saal verse la goutte d’eau qui fait déborder le vase.”, s’insurge Amine El Khami dans un communiqué. Selon lui, “Madame Saal serait surprise de savoir tout ce qu’une ville comme Avignon peut financer avec 40.000 euros”.
Source
27/04/2015
Selon Lefigaro.fr, Agnès Saal, la PDG de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), a été visée par un courrier anonyme la veille du Conseil d’administration le 23 avril dernier dénonçant 40.915 euros de frais de taxi en dix mois, qu’elle s’est engagée à rembourser.
Originaire de Tunisie, elle a intégré l’École nationale d’administration (promotion Solidarité, en1983). Source
C’est un règlement de compte qui rappelle étrangement les révélations autour des dépenses de Mathieu Gallet, actuel président de Radio France – et ex-PDG de l’Institut national de l’audiovisuel (INA). Selon Lefigaro.fr, Agnès Saal, qui lui a succédé à la tête de l’INA en mai 2014, est visée par un courrier anonyme envoyé aux administrateurs de cette entité de l’audiovisuel public – la veille du conseil d’administration du 23 avril – dénonçant ses dépenses exorbitantes de taxi.
Ainsi, Agnès Saal aurait, au total, dépensé 40.915 euros de frais de taxi auprès de la compagnie G7 en dix mois de présidence, dont un peu plus de 7.000 euros de frais d’abonnement et quelques 32.000 euros de frais de déplacements. Soit “une possibilité d’abus de biens sociaux”, selon Le Figaro, qui précise que 6.700 euros sont directement imputables à son fils, à qui elle avait donné son code de réservation. Invitée à s’expliquer devant le CA, la PDG de l’INA a fait savoir qu’elle avait déjà remboursé une partie des dépenses de taxis. […]