Fdesouche

Invité ce matin au micro de France Info, le ministre du Travail et de l’Emploi a avancé une bien curieuse justification pour persuader les auditeurs que les nouveaux mauvais chiffres du chômage étaient, en fait, un signe « encourageant » : prétendre le contraire, donc dire la vérité, ce serait faire « le lit de l’extrême droite »…

Ce matin, François Rebsamen était l’invité de l’interview politique de France Info. Jean-François Achilli a donc profité de l’occasion pour interroger le ministre sur le rachat du groupe de logistique lyonnais Norbert Dentressangle par la société américaine XPO Logistics. « Encore une entreprise française absorbée par un concurrent étranger », constate l’animateur. « Il est question de maintenir les 42 000 emplois pendant 18 mois. Ah bon. Et on a envie de dire, et le 19e, il se passe quoi ? »
Quid de la réalité qui vient démentir ces belles paroles ? Car derrière ce volontarisme régulièrement claironné, de vilains chiffres du chômage sont tombés hier qui démontrent un nouveau record du nombre d’inscrits à Pôle Emploi. Le journaliste se demande alors comment le ministre peut trouver là le moindre indicateur de réjouissance. « François Rebsamen, vous avez fait preuve de… Allez on va dire de créativité… Pour nous faire avaler la pilule du chômage : vous avez vu un signe « encourageant » dans le record du mois de mars (la barre des 3,5 millions de chômeurs franchie). Pourquoi ne pas dire tout simplement : « C’est pas bon », « Ca ne va pas » ? »
Ben oui tiens, pourquoi ? Attention, le réponse de François Rebsamen vaut sont pesant de cacahuètes : « On peut toujours se complaire dans une sorte de défaitisme, de déclinisme, de pessimisme… Et faire ainsi – c’est le cas de ceux qui le font, souvent – le lit de l’extrême droite. »…
Marianne

Fdesouche sur les réseaux sociaux