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Thomas Guénolé, politologue au Cevipof, revient sur la polémique autour d’une jeune fille interdite de cours car elle portait une longue jupe noire considérée comme un signe religieux ostentatoire.

En revanche, en aucun cas les habitants eux-mêmes n’ont à subir l’interdiction de porter des signes religieux au titre de la laïcité. Va-t-on demander à un prêtre d’ôter sa soutane dans un TGV, qui est un service public ? Va-t-on demander à un juif pratiquant de retirer sa kippa en allant à La Poste, qui est un service public ?

Ce n’est que depuis 1989 que tout à coup, l’on parle d’interdire « les signes religieux » un peu partout : à l’école, dans l’entreprise, à l’université, voire même dans la rue !

Appelons un chat un chat. Personne ne parlait d’interdire aux élèves les signes religieux, jusqu’à ce que les filles des immigrés arabes de la vague des années 1970 arrivent au lycée, certaines portant le foulard. 1989, c’est l’affaire des foulards de Creil, et cela se passe dans un lycée.

Autrement dit, pour être parfaitement clair, depuis 1989 la laïcité est détournée pour interdire des marqueurs culturels des Français arabes : le hijab, le voile, etc.

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Merci à Padamalgam & Fopastigmatizé

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