La tradition de l’arbre de mai est un rite de fécondité lié au retour de la frondaison. Jadis répandu dans toute l’Europe occidentale, ce rite prend son sens dans le cycle du mai traditionnel.
L’Église catholique a dénoncé ses caractères prétendument aliénants, superstitieux, et même sataniques (rites sexuels de groupe, société troublée par la multiplicité des règles, absolutisation des esprits végétaux et animaux). Le clergé s’efforça d’ordonner ce rite à sa convenance, prétendant défendre l’intérêt de la personne et celui de la société, tout en ôtant ses propriétés aliénantes et perturbatrices. C’est au cinquième Concile de Milan, en 1579, que l’Église — statuant sur la foi et la correction des mœurs — proscrivit cette tradition et ses rites apparentés, stipulant l’interdiction « le premier jour de mai, fête des apôtres saint Jacques et saint Philippe, de couper les arbres avec leurs branches, de les promener dans les rues et dans les carrefours, et de les planter ensuite avec des cérémonies folles et ridicules. »
Ce folklore est comparable aux nombreuses coutumes célébrant l’arbre, notamment du sapin de Noël, le bouquet final ou celle de l’arbre de la liberté établie à la Révolution française.