Le président français est ce lundi soir à Ryad pour parler des enjeux du Moyen Orient, du Rafale… Mais pas des horreurs du régime saoudien.
La monarchie saoudienne, qui est ce qu’il y a de plus proche du régime rêvé par les islamistes radicaux de tout poil, accueille ce lundi soir 4 mai son ami François Hollande, président normal.
Ce dernier sera reçu avec plus que les honneurs. Il aura notamment le privilège insigne de participer à une réunion avec les chefs d’Etat du Conseil de coopération du Golfe, dont le souverain saoudien est le leader : une première pour un dirigeant occidental. Il faut dire que les Saoudiens apprécient énormément la politique moyen-orientale de Hollande, déjà surnommé “François d’Arabie”, qui s’est montré très ferme face à Damas ou à Téhéran. Il a clairement choisi son camp, celui des monarchies sunnites du Golfe, à la différence de Barack Obama qui suit une diplomatie plus brouillonne.
François Hollande ferme les yeux sur ces petits détails : il considère visiblement que la clarté de sa politique étrangère (et commerciale) au Moyen-Orient est à ce prix : elle impose des alliances sans nuages. […]
Et pourtant, le régime avec lequel il est le nouveau grand ami est un des pires au monde.
[… lire en détail …]
François Hollande ferme les yeux sur ces petits détails : il considère visiblement que la clarté de sa politique étrangère (et commerciale) au Moyen-Orient est à ce prix : elle impose des alliances sans nuages.
Mais cette absence de nuages, de distance vis-à-vis de ces pétro-monarchies autoritaires, d’indignation face aux violations des droits de l’homme ne fait que nourrir une contradiction fondamentale. D’un côté, François Hollande est “en guerre” contre le djihadisme, que ce soit au Mali ou sur le sol français. De l’autre, le même François Hollande s’oblige à faire des courbettes aux parrains et aux modèles de ces même djihadistes. En matière de clarté, on fait mieux.
Lire l’article complet sur nouvelobs.com