Toulouse – Place Esquirol, un chauffeur de bus Tisséo voit monter un jeune homme qu’il connaît bien. «J’ai l’habitude de l’amener à Bordelongue. Il va au bar PMU et il boit… J’avais déjà eu des problèmes avec lui. Tout le monde le connaît sur la ligne.» Comme il lui demande de valider, Rachid, 28 ans, s’emporte.
Il va à la cabine du chauffeur, l’insulte, le menace, lui crache dessus.
Rachid comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour cette agression survenue le 25 avril. Mais l’homme était déjà sous contrôle judiciaire et en attente de jugement pour des menaces et des violences sur des agents SNCF, commises en février et en mars dans le hall de la gare Matabiau. Un lieu qu’il fréquentait assidûment et, où, de temps à autre, il faisait un esclandre. Comme un mercredi de février, aux alentours de 21 heures. Ce soir-là, un chef de gare lui demande d’arrêter les accords dissonants qu’il arrache au piano de la gare. Comme l’agent referme autoritairement le piano, le jeune homme le suit, saisit un plot de 15 kg et le brandit, menaçant. «Heureusement, un agent de sécurité est intervenu», relatait hier l’agent à l’audience. La présidente du tribunal Anne Rivière s’interroge. «Pourquoi vous faites ça ?» «J’ai les nerfs !»
La Dépêche