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“Flash Talk”, nouvelle émission de la chaîne France Ô, a décidé pour sa première de se pencher sur la question du racisme dans le monde du football. Pour y répondre trois personnalités étaient réunies le temps d’un débat auquel Afrik-Foot était convié : Pape Diouf, Joël Muller et Pascal Chimbonda.
C’est l’un des plus vieux débats concernant le football et sûrement celui qui divise encore le plus. Souvent vu comme vecteur d’intégration, ce sport peut-il également être considéré comme raciste ?

Pour Pape Diouf, les choses sont claires : “Le foot français est raciste”. L’ancien président de l’OM prend en exemple le très faible nombre de noirs, lui qui ne veut d’ailleurs pas entendre parler”d’hommes de couleurs”, ou de Maghrébins, à des postes d’entraîneurs ou de dirigeants.

Selon ses dires “on se sert des joueurs et quand ils prennent leur retraite on s’en fout“. Le foot francais profiterait de l’apport de ces joueurs, avec France 98 comme exemple, mais une fois leur carrière terminée aucun poste important ne leur est accordé.

Joël Müller, président du syndicat des entraîneurs en France (UNECATAF), développe un tout autre point de vue. Pour l’ancien entraîneur de Metz cette situation n’est pas illogique au regard des chiffres qui montrent qu’il n’y a que “5% de noirs en France“. Mais, force est de constater que le pourcentage est bien plus grand dans le football français. […] Autre point de discordance des points de vue, les propos de Willy Sagnol envers les joueurs africains. Pascal Chimbonda, doublure de l’entraîneur bordelais en 2006 en équipe de France, est sans concession : “Pour moi Willy Sagnol est raciste“. Rapidement contredis par Müller et Diouf, les propos de l’ancien joueur d’Arles-Avignon surprennent aux vues des déclarations des proches et ex-coéquipiers de l’ancien arrière droit. Pape Diouf voit juste en Sagnol “le résultat d’une société médiocre“, quand Müller ne voit que “de la maladresse” et tente de s’attaquer aux médias “qui ont reprit à tout va des propos mal interprétés“. Question de point de vue… […] Diouf voit simplement le terrible miroir d’une société où “aucun noir ni arabe n’est à la tête d’une grande entreprise“. Le football serait donc à l’image de beaucoup d’entreprises actuelles, dirigé par des blancs et pratiqué par des noirs et des arabes. En réponse à cela le président de l’UNECATEF prend exemple sur les autres pays européens qui eux n’ont aucun entraîneur noir sur les bancs “alors qu’en France il y a Antoine Koumbouaré“. Cela ne fait toujours qu’un entraîneur sur 20.
afrik.com

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