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A peine sorti des élections législatives qui l’ont renforcé, David Cameron a confirmé la tenue d’un référendum sur le maintien (ou non) du Royaume-Uni dans l’Union européenne.
En parallèle d’une campagne qui s’annonce électrique, le Premier ministre britannique devra négocier serré à Bruxelles.
“Nous organiserons ce référendum sur notre futur en Europe.” Renforcé par le triomphe des conservateurs aux élections législatives de jeudi, David Cameron a réitéré sa promesse électorale ce vendredi. Un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’UE et un éventuel “Brexit”, voilà la “prochaine grande bataille” du Premier ministre britannique, titre le Guardian. Le quotidien le voit d’ailleurs en position de force pour négocier les conditions d’un accord avec ses partenaires de l’Union européenne, soucieux d’éviter un “Brexit”, sans payer le prix fort.
Sous pression des eurosceptiques de son camp, David Cameron s’était engagé en janvier dernier, s’il était réélu, à tenir ce référendum d’ici fin 2017. “Le référendum doit avoir lieu avant la fin de 2017. Si nous pouvions faire cela plus tôt, j’en serais ravi. Plus tôt je pourrai tenir ma promesse d’une renégociation et d’un référendum (…), mieux ce sera”, avait déclaré le chef du gouvernement en campagne, lors d’une émission de la BBC. […] Londres a toujours été un membre à part au sein de l’UE
Mais David Cameron ne fait pas que réagir à un agenda purement politicien. Londres a toujours été un membre particulier du club européen. Le Royaume-Uni n’est pas membre de Schengen, l’espace sans frontières intérieures formé par 22 pays de l’UE et quatre non membres (Norvège, Suisse, Islande et Liechtenstein). Il n’a pas non plus adopté l’euro et a obtenu une adhésion à la carte grâce aux options de retrait obtenues dans certains domaines de la coopération communautaire, notamment en matière de police et de justice pénale. […]

Ce que David Cameron réclame s’apparente davantage à une réforme globale du système européen, afin de rapatrier certaines compétences de l’Union européenne vers les Etats membres. Ses demandes de réformes touchent notamment la politique étrangère européenne, la politique agricole commune (PAC) et la politique énergétique. Et de ce qu’il réussira à renégocier, dépendra en grande partie l’issue du “référendum Brexit”, redouté par le monde de la finance.

Le président de l’exécutif bruxellois, Jean-Claude Juncker, a d’ores et déjà ouvert la porte à des modifications mineures des traités. Mais il a catégoriquement exclu toute concession majeure, notamment sur la liberté de mouvement au sein de l’UE. […]

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