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En visite en Tunisie jeudi et vendredi, l’ex-Premier ministre met son camp en garde contre toute “surenchère” sur la laïcité. Pour ne pas faire “le jeu des islamistes”.

Pour autant, le sujet risque d’être incontournable lors de la campagne pour la primaire de 2016. “L’élection présidentielle va se jouer sur la question identitaire”, pronostique Éric Ciotti.

En visite pour deux jours en Tunisie, l’ancien Premier ministre est venu affirmer la “solidarité” des Français avec cette démocratie encore fragile mais aussi chercher les réponses pour faire face, dit-il, aux coups de boutoir du “totalitarisme islamiste“. […] De l’Iran au chaos libyen en passant par les hoquets de la jeune démocratie tunisienne, il se passionne pour cet Orient si compliqué parce qu’il en est convaincu : “Ce qui se passe ici est un sujet majeur pour l’Europe, et le problème de sécurité le plus important qu’elle ait jamais eu à affronter.” […] “On a tendance en France à penser que les problèmes du fondamentalisme islamique sont des problèmes de la société française. Mais ceux qui ont assassiné les gens de Charlie Hebdo, on les a entraînés, on les a financés“, souligne-t-il. C’est pourquoi il met son camp en garde contre une “surenchère” sur les questions de l’islam et de la laïcité. “J’essaie de ne pas me laisser entraîner dans un débat émotionnel où on réagit sous la pression des islamistes.” […]

Ce n’est pas notre société qui génère ces difficultés. C’est un problème de manipulation par des groupes extérieurs à la société française. L’objectif des islamistes, c’est de créer un climat de guerre civile en Europe, de monter les communautés les unes contre les autres. Quand une gamine fait de la provoc et que cela crée un débat national, on fait leur jeu. Il faut qu’on se calme!” […] Entre un Nicolas Sarkozy qui a opté pour la ligne dure, celle qui interdirait le voile à l’université et les menus de substitution à l’école, et un Alain Juppé qui appelle au dialogue et à ne pas “exciter le sentiment antimusulman“, Fillon a choisi son camp. L’interdiction du voile à l’université, il y est hostile et il l’a dit à Nicolas Sarkozy lors du déjeuner des anciens Premiers ministres qui s’est tenu mercredi, en l’absence du maire de Bordeaux. “La police n’a pas le droit de rentrer dans les universités, rappelle-t-il. Qui serait chargé d’appliquer la loi? Les présidents d’université? Le résultat, c’est que les Français verront qu’on aura voté une loi et qu’elle ne sera pas appliquée. Tout ça, ce sont des coups sans lendemain.” […] Le JDD

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