Éric Stauffer, le fondateur en 2005 du MCG, n’avait pourtant pas lésiné sur la provocation. Dans sa ville d’Onex (20 000 habitants), aux portes de Genève, de grandes affiches annonçaient : “Onex ville de progrès, commune zéro frontalier.” Également député au Parlement cantonal, Éric Stauffer déposait en février dernier un projet de loi contraignant les administrations et les entreprises privées à communiquer le pourcentage d’employés résidant dans le canton !
Le dirigeant nationaliste a été blackboulé dimanche de l’exécutif d’Onex par une coalition regroupant le parti libéral-radical (droite), les socialistes et les Verts. Les résultats parlent d’eux-mêmes, Ruth Bänziger, l’élue écologiste, qu’Éric Stauffer qualifiait de “cruche”, a obtenu 3 059 voix, le leader du MCG seulement 1 828 suffrages. Dans la commune de Lancy (30 000 habitants), l’échec est tout aussi brutal pour Roger Golay, le président du MCG, il n’a recueilli que 2 311 voix, contre plus de 4 000 pour les candidats démocrate-chrétien, socialiste et Vert.
Si au premier tour des élections, le 19 avril dernier, le Mouvement citoyens genevois (MCG) a obtenu des sièges de conseillers municipaux dans les 45 communes du canton de Genève (notamment 11 sur 80 dans la commune de Genève), en revanche, dimanche, il disparaît de tous les exécutifs communaux.
Les Genevois procèdent à deux élections. L’une pour élire les 924 conseillers municipaux, un scrutin à un tour. L’autre, à deux tours, pour choisir les 137 exécutifs communaux, ce qui correspond en France aux maires et aux adjoints. Ce qui peut donner des résultats parfois contradictoires…
Le Point