lls pensaient que ce serait le plus beau jour de leur vie. Pour plusieurs dizaines de futurs mariés de la région Rhône-Alpes, la cérémonie de mariage a tourné au cauchemar. La faute incombe à un traiteur indélicat, le gérant de la société «Le Kaissé Traiteur», une petite entreprise de Génilac dans la Loire.
Un SMS la veille du mariage
Connu dans la région pour avoir organisé et géré de nombreux évènements, notamment auprès de la communauté maghrébine locale, Hocine A. bénéficiait d’un bouche-à-oreille favorable. Des dizaines de couples lui ont fait confiance pour organiser leur fête de mariage lors de ce printemps 2015. Mais dans plusieurs cas, il a informé par un simple texto la veille de l’évènement qu’il ne serait pas en mesure d’assurer la prestation prévue, à cause d’un dépôt de bilan imminent. Un acte administratif qui n’a pour l’instant pas été enregistré par le tribunal de commerce selon nos informations. Au passage, le traiteur a bien sûr oublié de reverser aux couples «plantés» les arrhes encaissées auparavant.
Mariage gâché, argent gaspillé
Dans bien des cas, la somme non rendue atteint plusieurs milliers d’euros, le plus souvent versés en liquide. Sans compter le préjudice lié au fait de voir la fête totalement gâchée à quelques heures à peine de dire «oui».
Ce mardi matin deux familles au moins ont déposé plainte à l’hôtel de police de St-Etienne (Loire), et la liste devrait très vite s’allonger, car d’autres victimes auraient été recensées dans les départements voisins de la Drôme et du Rhône. Le nombre de clients floués pourrait atteindre la soixantaine.
Le traiteur injoignable
Le principal intéressé lui a pour l’instant disparu. Selon le collège de Firminy (Loire) où il occupe également la fonction de principal adjoint, Hocine A. est en arrêt maladie. Mais aucune trace de lui non plus à son domicile qui sert aussi de laboratoire où l’activité traiteur semble totalement à l’arrêt. Volets clos. Plusieurs salariés envisagent d’ailleurs d’engager également des poursuites contre leur patron, car ce dernier aurait omis de leur verser une partie des salaires et de leur signer un contrat de travail.
