Le prévenu aurait raté son train. Ce qui n’étonne guère le parquet car celui que l’on surnomme « Smaïn » a fait l’objet d’un mandat de recherches durant des mois.
Une affaire sordide. Sur fond de trafic de stups à Saint-Pourçain entre 2012 et 2013. Avec des faits qui font froid dans le dos, si l’on en croit les déclarations de la victime, un jeune toxicomane, semble-t-il un peu perdu.
Durant des mois, Smaïn lui aurait soutiré sa pension d’invalidité de 900 €. Il lui aurait fait signer un crédit à la consommation de 3.700 €. Et l’aurait peu à peu chassé de son logement à l’aide d’un traitement inhumain. De la cire chaude versée sur la tête, attaché au radiateur, frappé à coups de matraque télescopique, violé par des pénétrations anales avec des objets…
A la barre, la victime raconte. Dignement. « Au début, on s’entendait bien. Puis quand il a vu que je touchais une pension… Il menaçait de violer ma mère si je lui donnais pas ma pension d’invalidité. » Un calvaire physique et psychologique sans nom. « Il fumait son crack devant moi pendant que j’étais attaché au radiateur et il me volait ma méthadone. Il me mettait des coups de crosse de revolver dans les dents. J’en ai perdu une… Puis il a pris mes clefs. Alors je dormais à droite, à gauche, dans des halls d’immeubles. » Me Benalikoudja prend le relais de son client qui s’effondre en larmes. « Il n’y a que sa mère qui le raccroche à ce monde alors, quand il a menacé de la violer, il a subi, subi, subi ! » […]
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Merci à marie salers