Par les meubles, les sols, les murs mais aussi avec les produits ménagers que nous utilisons, il se dégage des composés organiques volatils (COV). Il existe plus d’une centaine de ces particules qui viennent polluer l’air intérieur de nos logements.
“Ces composés organiques volatils, quand ils sont à des concentrations importantes, vont favoriser la survenue d’allergies. On sait que c’est corrélé. En dosant ces COV à l’intérieur des maisons, on sait que plus tard les enfants font plus d’eczémas, plus de rhinites allergiques, plus d’asthmes, plus de conjonctivites aussi à d’autres allergènes comme les acariens ou les pollens“, explique le Dr Nhan Pham-Thi, allergologue.
Les composés organiques volatils sont activement recherchés. C’est le but d’un test qui se colore en leur présence. Et c’est aussi le travail du Dr Isabella Annesi-Maesano, une épidémiologiste. Elle mesure la concentration des COV dans les bâtiments et commence à en percer les mécanismes d’action.
“Ces polluants, ces COV, attaquent les cellules de l’épithélium des voies aériennes, à partir du nez jusqu’aux bronches. Ces cellules sont stressées par cette attaque et du coup, elles ne répondent plus à l’agression et une inflammation s’installe“.
Des conseillers médicaux en environnement intérieur peuvent intervenir au domicile des personnes allergiques. Ces conseillers sont chargés d’évaluer les différentes sources de pollution d’un logement pour tenter de les éliminer. Mais impossible d’éliminer toutes les sources de pollution chimique de nos intérieurs. Alors le plus simple, c’est encore d’aérer régulièrement son logement.