20 % de fraude environ. Et un million d’euros le point. Le calcul est vite fait. La fraude coûte autour de 20 M€. Alors, en mai, le fraudeur ne fait pas ce qui lui plaît. Contrôle tous azimuts hier. Ils sont plusieurs dizaines, descendus du 70, 31 ou 89, à essayer de trouver une explication, souvent fantaisiste, pour se soustraire à la sentence : l’amende. […]
La fraude est un fléau qui atteint des pics surréalistes dans certains secteurs. À l’arrêt du Lycée Nord (15e), le taux de fraude tourne autour de 75 %. Autrement dit, la RTM, service public, est avant tout un service gratuit. Peut-être plus pour longtemps.
Que risque-t-on si on n’a pas de ticket ? Manifestement, comme on a pu s’en apercevoir lors de l’opération d’hier, ils sont peu nombreux à connaître les tarifs. Pour ceux qui seraient tentés par la fraude, une amende dans le bus (le métro ou le tram) c’est 45€. A payer en espèces, par chèque ou… carte bleue. Si le fraudeur a les poches vides, il devra s’acquitter ultérieurement de 83€.
Il existe une autre catégorie d’amende : 30€ pour un usager qui possède un ticket mais ne l’a pas validé. Un usager qui, s’il n’a pas d’argent lui non plus, devra régler 68€ plus tard. On notera que la plupart des fraudeurs sont des mineurs dont il est difficile d’obtenir l’adresse pour envoyer le PV. Du coup, le taux de recouvrement des amendes tourne autour de 20%.
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