15/05/2015 Jihad au Mali: Gilles Le Guen condamné à huit ans de prison
Il s’agit de la première condamnation d’un Français soupçonné d’avoir participé à des actes terroristes à l’étranger ou d’être parti s’y entraîner.
Le Français Gilles Le Guen, qui avait rejoint les rangs d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été condamné vendredi à huit ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris.
Agé de 60 ans, il a été déclaré coupable d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Il s’agit de la première condamnation sur le fondement d’une loi votée fin 2012, qui permet de poursuivre des Français soupçonnés d’avoir participé à des actes terroristes à l’étranger ou d’être partis s’y entraîner.
Cette peine est conforme aux réquisitions du parquet contre Gilles Le Guen, qui était poursuivi notamment pour avoir pris part à l’offensive des islamistes sur la ville de Diabali en janvier 2013. Il se trouvait dans un pick-up chargé d’explosifs, à l’écart, mais s’était défendu d’avoir directement participé à l’attaque.
Cet ancien capitaine dans la marine marchande a été arrêté dans la nuit du 28 au 29 avril 2013 par les forces spéciales françaises au Mali. A l’époque, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian le décrit comme “un paumé qui devient terroriste”.
BFMTV
04/05/2015 : L’homme avait été arrêté en avril 2013 au Mali. Si les convictions djihadistes de ce Français âgé de 60 ans ne font aucun doute, son réel degré d’implication au sein d’Aqmi reste flou.
Arrêté en avril 2013 par les forces spéciales françaises dans la région de Tombouctou, au Mali, le djihadiste présumé Gilles Le Guen comparaît lundi et mardi devant le tribunal correctionnel de Paris. Ce Français aujourd’hui âgé de 60 ans avait été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, délit passible de dix ans d’emprisonnement, en mai 2013. Il s’agissait alors de la première information judiciaire ouverte sur le fondement de la loi votée fin 2012, qui permet de poursuivre des Français soupçonnés d’avoir participé à des actes terroristes à l’étranger ou d’être partis s’y entraîner.
A l’époque, le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian avait affirmé que Gilles Le Guen, qui se faisait appeler Abdel Jelil, «avait combattu manifestement déjà dans les groupes djihadistes».«C’est un paumé qui devient terroriste», avait expliqué le ministre, décrivant «une dérive individuelle de fanatisme».
(…) Le Figaro